
Les éditions Glénat publie une collection de bandes dessinées historiques, sur les plus grandes batailles navales de l'Histoire.
Depuis toujours, la puissance maritime fit la différence dans de nombreux conflits majeurs à travers le monde. Jutland, Chesapeake, Lépante, Trafalgar... autant d'affrontements qui sont aujourd'hui entrés dans la légende.
Trafalgar, l'histoire d'une défaite annoncée
Nous sommes en 1805. Napoléon Ier veut entrer en guerre sur les terres de son éternel ennemi : l'Angleterre. Pour cela, il doit débarasser les eaux de la Manche de la flotte anglaise, sous peine de ne jamais atteindre les côtes. C'est au vice-amiral de Villeneuve que revient la complexe tâche d'attirer la Royal Navy loin de ses côtes pour libérer le passage. Malheureusement pour l'empereur, le plan échoue. Il doit faire lever le camp à ses troupes pour les envoyer à l'est de son empire, où la guerre menace. De plus, la flotte dirigée par de Villeneuve est pourchassée par Horatio Nelson, vice-amiral britannique, qui n'a pas d'autres choix que de se réfugier à Cadix en Espagne. La confrontation semble inévitable : l'amiral françois reçoit l'ordre d'appareiller, de forcer le blocus anglais et de se rendre au large de l'Italie pour soutenir les troupes. Le vice-amiral va alors à la rencontre de la flotte de Nelson et, bien qu'il connaisse tout de lui, et que la flotte française soit supérieure en nombre à la flotte anglaise, la bataille de Trafalgar tourne au désastre... Ce fut la plus grande victoire de la Royal Navy et la pire défaite pour la marine française.
Jutland, trop d'audace a conduit au désastre
31 mai 1916 : la Royal Navy anglaise contraint les Allemands à une grande confrontation navale en mer du Nord, au large des côtes danoises du Jutland. La flotte anglaise a tout misé sur la vitesse de déplacement des navires et les tirs rapides. Pour cela, le blindage des croiseurs de bataille a été allégé. Très mauvaise tactique pour la Royal Navy, dont les soutes débordent de cordite, un nouvel explosif d'une puissance jamais égalée. Il suffira de quelques obus allemands pour embraser les vaisseaux anglais et mettre le feu à la cordite... Très rapidement, la Royal Navy perd trois de ses fleurons, et plus de 3 000 hommes. Jutland fut la dernière grande bataille navale de la Première guerre mondiale.
Chesapeake, le combat pour la liberté
A la fin du XVIIIe siècle, alors que les colonies anglaises d'Amérique rêvent de liberté et s'insurgent, le royaume de France décide de prendre part officiellement au conflit en se rangeant du côté des insurgés. Missionné pour harceler les anglais dans les Antilles, l'amiral de Grasse au commandement d'une imposante flotte de guerre est appelé en renfort pour aider l'armée de George Washington et le contingent français aux ordres de Rochambeau dans la guerre qu'ils mènent tous deux aux troupes anglaises sur le territoire américain. La victoire semble à portée de main, à une seule condition : que les anglais ne reçoivent pas de renforts par la mer. Celui qui deviendra le maître des eaux de la baie de Chesapeake, sortira vainqueur. La défaite de la Royal Navy ne fut pas cuisante mais cette bataille marqua un tournant dans la guerre qui se joue dans les colonies anglaises, et contribua à la victoire finale pour l'indépendance américaine.
Auteur : Jean-Yves Delitte Collection : Les Batailles navales Editions Glénat Prix : 14,95 euros