
Il est bien connu que la puissance des cyclones et tempêtes tropicales est accentuée par la chaleur de l'eau des océans : plus l’eau est chaude, plus un système dépressionnaire emmagasine de l’énergie. Cette chaleur est en effet le combustible nécessaire qui permet à la dépression tropicale de devenir tempête tropicale, puis cyclone : en passant sur des eaux surchauffées (28 à plus de 30°C) comme c’était le cas pour des ouragans majeurs comme Irma qui a dévasté Saint-Martin en 2017 et Dorian qui a durement frappé les Bahamas à la fin de l'été 2019, le cyclone gagne en intensité.
Les tempêtes européennes : le Jet Stream en cause
La situation est complètement différente pour les tempêtes des latitudes tempérées, comme la tempête Amélie qui a traversé le sud de la France lors du 1er week-end de novembre avec, entre autres, un record de 163 km/h relevé au Cap Ferret.
Le moteur essentiel de ce type de tempête n’est pas la température de l’eau (actuellement à 14°C sur la Manche et 15 à 18°C sur l’Atlantique), mais le Jet Stream : le courant Jet se situe à une altitude de 7 à 16 km dans l’atmosphère. Si la trajectoire de la dépression responsable de la tempête passe pile en dessous du courant Jet, et qu’il est, en plus, fort à ce moment, tout est alors réuni pour créer une forte tempête.