Les Nations unies tirent la sonnette d'alarme au sujet du réchauffement climatique. Une "fonte record des glaces de l'Arctique en août-septembre", a été constatée par l'Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence spécialisée de l'ONU, dans son rapport annuel sur le climat 2012, publié à Genève.
L'année 2012 se classe parmi les dix années les plus chaudes jamais observées, depuis le début des relevés en 1850. En 2012, "la fonte record" de la banquise de l'Arctique, constatée en août-septembre s'est traduite par un chiffre inférieur de 18% au précédent record en 2007 de 4,18 millions de km2.
"Le chiffre de cette année représente une diminution de 49% par rapport à la moyenne des minima pour la période 1979-2000", indique l'OMM. La calotte glaciaire du Groenland a également "très fortement fondu début juillet", atteignant "97%" à la mi-juillet, et il s'agit "de la fonte la plus importante depuis le début des observations satellites, il y a 34 ans".
Tous ces éléments sont un "signe inquiétant du changement climatique".
"Bien d'autres phénomènes extrêmes se sont produits en 2012, comme des sécheresses et des cyclones tropicaux. La variabilité naturelle du climat a toujours donné lieu à ces extrêmes, mais les caractéristiques physiques de ces phénomènes météorologiques et climatiques résultent de plus en plus du changement climatique". Pour illustrer ce changement climatique, l'OMM indique que des tempêtes côtières comme Sandy" entraînent désormais "davantage d'inondations côtières". Le niveau de la mer a en effet augmenté de 20 cm depuis 1880.
Par ailleurs, selon l’organisme l'année 2012 occupe le 9e rang des dix années les plus chaudes, malgré l'influence, au début de l'année, du phénomène météo "La Nina" qui a normalement pour effet de refroidir le climat.