Mer fluorescente : de nouvelles photos prises en Australie

De tout temps, les navigateurs ont décrit des eaux turquoises fluorescentes la nuit lors de leurs traversées. De nouvelles images de la côte de Tasmanie, en Australie, ont été prises le 11 mars dernier.
Les photos ont été prises sur la Preservation Bay le soir du 11 mars. Les quelques photographes présents sur cette côte peu fréquentée sont revenus le lendemain, à la même heure, mais le phénomène ne s'est pas reproduit.
Ce phénomène d’eau de mer bioluminescente est parfaitement réel même s’il est encore mal connu des scientifiques. Appelé «milky sea» ou «mareel» en anglais, le phénomène nocturne d’eau bioluminescente est bien connu depuis des centaines d’années… mais mal expliqué. Le mystère n’est pourtant pas total : sur certaines zones, des bancs d’eaux se mettent à renvoyer une lumière bleue fluorescente intense sur quelques mètres, ou parfois plusieurs kilomètres. Plusieurs centaines d’observations ont été rapportées au cours des 100 dernières années et il n’y a désormais plus de doute sur la véracité des témoignages tant le phénomène a été photographié et filmé ces dernières années. Des photos satellites ont même capturé ces apparitions sur une étendue de 15 000 kilomètres !
Des apparitions naturelles mais inexpliquées
Les scientifiques savent désormais que cet effet spectaculaire est produit par un organisme vivant : soit une bactérie bioluminescente, soit l’organisme microscopique Dinoflagellate qui, regroupé par millions d’individus, produit une lumière bleue féérique. Cependant, les spécialistes des océans ont encore mal cerné la raison de ce regroupement massif et ce scintillement. Plusieurs hypothèses ont été émises : la lumière permettrait aux bactéries d’attirer les poissons, d’être avalées, et ensuite de se propager dans leurs organismes. Pour d’autres, la lumière serait un moyen de communication entre ces êtres vivants microscopiques… La raison de ces apparitions, leur durée (de quelques heures à plusieurs jours) et leur zone de répartition restent totalement inexpliquées à l’heure actuelle. Seul constat avéré, les deux zones géographiques les plus concernées sont la mer d’Arabie et l’océan indien.