La navigatrice Maud Fontenoy plaide pour l'exploitation du gaz de schiste en France à partir des techniques de forage alternatives à la fracturation hydraulique. Elle explique soutenir en ce sens le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, contre le ministère de l'Ecologie.
C'est le poil à gratter des stars de l'écologie. La navigatrice Maud Fontenoy, ancienne candidate sur la liste UMP de Jean-François Copé aux régionales de 2004 et membre du conseil économique, social et environnemental, a plaidé ce jeudi pour l'exploitation du gaz de schiste en France. "Malgré toute mon amitié pour le ministre de l’Écologie, Philippe Martin, je suis de l’avis d’Arnaud Montebourg. L’exploitation des gaz de schiste permettrait de faire baisser le coût de l’énergie en France", assure-t-elle ainsi dans Le Parisien, précisant en avoir "marre des positions sectaristes d'Europe Ecologie-Les Verts" sur le sujet. Depuis la parution de son ouvrage Ras-le-bol des écolos, à l'automne dernier, la militante environnementale se mobilise pour réconcilier l'écologie et l'économie. Elle veut du concret.
Une concession pour l'emploi
Maud Fontenoy explique s'impliquer dans ce dossier pour l'emploi. Elle estime que l'exploitation du gaz de schiste pourrait permettre de créer des "centaines de milliers d'emplois" et d'investir dans "la recherche sur les énergies renouvelables qui est essentielle." Le potentiel en création d'emplois de l'exploitation des hydrocarbures de schiste est disputé: des études préliminaires de Sia Conseil évoquent la création de dizaines de milliers d'emplois voire "au moins" 100.000 emplois en France mais ces projections sont contestées car elles reproduisent les conditions très optimales des États-Unis. Côté écologie, la militante ne souhaite pas l'utilisation de la fracturation à l'eau, qui nécessite l'utilisation de grandes quantités d'eau et de produits chimiques, mais la fracturation au propane. "C'est la solution la plus intéressante actuellement car elle ne pollue pas", avance-t-elle. Cette technique est testée de façon marginale en Amérique du Nord. Elle fonctionne avec un gaz (actuellement utilisé comme propulseur dans les extincteurs) qui pénètre dans les interstices de la roche pour la fracturation. Cela évite l'utilisation de grandes quantités d'eau et de produits chimiques mais ce n'est pas sans danger pour l'environnement: environ 5% de ce gaz à effet de serre, plus puissant que le CO2, n'est pas récupéré après usage.
La jeune femme est toutefois confiante et assure ne pas voir d'obstacle à l'installation d'un forage de gaz de schiste dans sa région.