Le centre chargé d'analyser les boulettes d'hydrocarbures récemment échouées sur le littoral atlantique a assuré jeudi, ne pas être en mesure de préciser leur origine exacte.
"Le produit qui a été récupéré ressemble beaucoup à un fioul lourd, a confirmé Gilbert Le Lann, directeur du Centre de documentation, de recherche et d'expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre). On pense que ce n'est pas un dégazage au sens où on l'entend habituellement, maintenant la source on ne l'a pas identifiée", a-t-il ajouté, expliquant que pour cela, il faudrait disposer d'un échantillon "prélevé au point de largage".
"Ca peut-être une épave ou une perte de cargaison ou quelque chose comme ça, il y a plusieurs hypothèses", a indiqué le directeur du centre situé à Brest, s'étonnant de l'étendue de la zone d'échouage, entre 300 et 400 km, et de la durée de celui-ci, une dizaine de jours, selon lui.
Les boulettes "proviennent d'une ou de plusieurs épaves abandonnées et insuffisamment surveillées", affirme cependant jeudi l'ONG écologiste Robin des Bois. Dans un communiqué intitulé "les deux boulettes de l'Etat français", Robin des Bois regrette en outre que l'engagement du Grenelle de la Mer "d'étudier et d'engager les opérations nécessaires à la dépollution et à la sécurisation des épaves potentiellement polluantes et dangereuses, soit resté lettre morte".