Lancée au lendemain du chavirage du Maxi80 Prince de Bretagne dans le sud du golfe de Gascogne dans le cadre de la 12e édition de la Transat Jacques Vabre, l’opération de remorquage du trimaran de Lionel Lemonchois et de Roland Jourdain est désormais terminée. Le bateau rouge et gris est, en effet, arrivé jeudi à Lorient, son port d’attache. Après avoir été, dans un premier temps, largué par le Jiff-Xplorer affrété par la société ProLarge dans la rade aux environs de 9 heures, il a ensuite été conduit par quatre semi-rigides à son ponton de la base sous-marine de Keroman qu’il a atteint sur les coups de 10 heures jeudi. Les deux co-skippers, leurs équipes et leur partenaire peuvent ainsi se réjouir d’avoir mené à bien une mission pour le moins délicate. A présent, ils espèrent démarrer la remise en état du bateau au plus vite car l’aventure continue !
Après 250 milles avalés sur l’envers depuis dimanche dernier, le Maxi80 Prince de Bretagne est à quai depuis jeudi matin, à Lorient. Pour Lionel Lemonchois, Roland Jourdain et leurs équipes, c’est forcément un immense soulagement. « Notre objectif était de réussir à sauver le bateau, ce qui n’était, de fait, pas une opération simple. Aujourd’hui, il est à bon port et ça fait du bien », a déclaré le skipper emblématique des producteurs bretons qui a déployé une énergie phénoménale et fait preuve d’une efficacité redoutable pour y parvenir. « Quelques semaines auparavant, il y avait eu le cas d’un trimaran remorqué à l’envers sur 90 milles. Par conséquent, je savais que c’était faisable, d’autant que j’avais consulté les architectes. Restait alors la météo, mais les prévisions pour ces derniers jours nous ont donné l’opportunité de tenter. A présent, l’opération est terminée et elle a réussi », s’est satisfait Lionel, ce jeudi, tout en tirant un grand coup de chapeau à son équipe mais aussi à celle du Jiss-Xplorer, le bateau de travail de 40 mètres bayonnais affrété pour l’occasion. « Les gars ont fait un travail remarquable. Ils ont été très professionnels et avaient à cœur, tout autant que moi, de ramener le bateau. Ensemble, nous avons parfaitement collaboré », a précisé le Normand qui s’est inquiété jusqu’à la dernière minute pour sa monture durant le remorquage. « Nous allions l’inspecter régulièrement pour voir si tout se passait correctement, si elle supportait bien le voyage. C’est un soulagement de la voir à quai et flotter, même si elle est encore à l’envers pour le moment », a-t-il indiqué. « L’idée, c’est évidemment de remettre le bateau à l’endroit le plus rapidement possible mais de ne pas prendre de risques inutiles », a expliqué le navigateur. « Dans l’immédiat, la tension va redescendre doucement. Ensuite, dès que les conditions le permettront, nous rentrerons Prince de Bretagne dans le hangar de notre base, puis nous effectuerons un état des lieux précis des dégâts. Dès lors, nous entamerons sa remise en état », a commenté Lionel qui souhaite être en mesure de remettre sa monture à l’eau début avril.