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Jean-Luc Van Den Heede devra peut-être se battre pour gagner son passage du cap Horn. Le leader français qui bataille avec un mât endommagé sur son Rustler 36 Matmut après le chavirage du voilier lors d’une tempête la semaine dernière, pourrait devoir faire face à du gros temps ce week-end dans le sud du Pacifique, et encore davantage à l’approche du cap.
Le vétéran de 73 ans se trouve maintenant à moins de 1 300 milles du Horn, accélérant à 5,3 nœuds. Il a "réparé" les dommages subis par le gréement en grimpant au mât à 4 reprises pour effectuer un brelage en renforçant la fixation des bas haubans et pour solidifier l’ensemble au niveau du point de capelage.
Lors d’un appel sécuritaire hier à la Direction de course aux Sables d’Olonne, Jean-Luc a expliqué plus en détail ce qui s’était passé à Don McIntyre.
«Il ne s’est pas fait couché comme nous l’avions d'abord perçu, mais il a enfourné. Il s'était déjà préparé au pire, après avoir vissé des lattes du plancher, rangé solidement des objets en vrac et fermé la trappe de descente. Il était dans sa couchette et sa tactique pour faire face à la tempête consistait à permettre au bateau de naviguer librement au portant avec 6 mètres carrés de voile d'avant et aucun leste à l'arrière, barré par son régulateur d’allure Hydrovane. Soudain, le bateau a été comme soulevé par une énorme vague, et la proue s’est enfoncée dans les vagues. Le bateau s’est retourné d’un bout à l’autre avant de rouler sur le côté. Jean-Luc dit qu'il a été éjecté de sa couchette et a fini collé au plafond, entouré de toutes sortes d’équipements. Un peu d'eau est entré dans la cabine et tout a été projeté dans tous les sens. C'était un désordre complet, et une semaine plus tard, il cherche encore certaines choses."
La tempête qui approche devrait entraîner des vents de nord-ouest qui permettront à Jean-Luc de naviguer au portant avec le vent et les vagues.