Ce mercredi 8 mai à 12H05, après 9 jours, 22 heures, 35 minutes et 24 secondes de course, Tanguy Le Turquais, skipper de l’IMOCA Lazare, passait la ligne d’arrivée de The Transat CIC à la 11ᵉ place au classement général. Une grande première sur cette route nord pour le marin, qui a plutôt l’habitude de faire une transatlantique vers les Antilles. La quinzième édition de The Transat CIC aura tenu ses promesses ; des dépressions, du froid et une mer endiablée. Mais cela a permis à Tanguy de se jauger face à ses concurrents de la classe IMOCA, sur un terrain de jeu très instable. Le skipper Lazare a su se démarquer, en coupant la ligne d’arrivée en tête des bateaux à dérives.
Ce fut une course intense pour notre skipper, qui est arrivé épuisé, mais heureux de sa prestation. Tanguy peut-être fier de sa jolie onzième place et également d’être premier des bateaux à dérives. Son IMOCA Lazare a tenu le coup, le skipper se réjouit : “Je suis ravi parce que c’était la dernière course avant le Vendée Globe et j’arrive ici, aux États-Unis, avec une job-liste vierge. Ça prouve que le bateau est hyper fiable et j’ai une superbe équipe, qui a vraiment bien travaillé dessus tout cet hiver donc c’est génial. Je suis à l’aise à bord et j’ai l’impression que je maîtrise bien mon bateau. Il y a deux ans, c’était plutôt lui qui me maîtrisait… Je suis exactement là où je voulais être en vue du Vendée Globe. Ça fait des années que je rêve de faire cette transatlantique et voilà, c’est fait.”
Côté météo, The Transat CIC a tenu ses promesses. Au menu, plusieurs dépressions et fronts ainsi qu’une mer bien formée avec des creux de plus de 6 mètres. C’était costaud, mais pour Tanguy, c'était parfait. Il raconte : “On a eu du vent fort, mais j’ai trouvé que ces conditions étaient idylliques. J’ai adoré cette course, ça m’a fait beaucoup de bien après l’hiver compliqué que nous avons passé. J’étais vraiment bien en mer et il n’y a pas eu de moments difficiles, j’ai savouré chaque instant, c’était un bon entraînement pour le Vendée Globe. Un de mes meilleurs moments a été l’arrivée. La mer était toute lisse et tout à coup le vent est rentré. Le bateau s’est mis à aller à plus de 15 nœuds, sur une mer plate avec le soleil qui se levait, c’était magique !”
Pour résumer, le skipper de l’IMOCA Lazare a pris du plaisir sur cette transatlantique, il s’est qualifié pour le Vendée Globe et il arrive 11ᵉ et premier des bateaux à dérives à Newport avec un bateau en très bon état. Pour la suite du programme, le bateau repartira en convoyage avec Tanguy et une partie de l’équipe technique. Ils devraient arriver à Locmiquélic fin mai début juin pour ensuite démarrer le dernier chantier sur l’IMOCA avant le tour du monde en novembre prochain.