
Ce lundi, alors qu’ils s’apprêtent à boucler leur troisième jour de course dans la Route des Terre-Neuvas, Erwan Le Roux, Devan Le Bihan, Pablo Santurde del Arco et leur médiaman Gauthier Lebec continuent de cavaler à plein badin. Toujours lancés à plus de 25 noeuds de moyenne, ils alignent en effet les milles à vitesse grand V en direction de l’Europe mais les conditions les obligent toutefois à la plus grande des vigilances. Et pour cause, sur leur zone de course le vent est rendu assez instable par le passage de quelques grains et la mer est chaotique. « Le rythme est soutenu. On essaie de suivre la cadence de nos petits camarades. Ce n’est pas forcément facile tout le temps mais on essaie, on trouve des solutions », a indiqué le skipper de Koesio qui a notamment choisi de se décaler d’une grosse trentaine de milles plus au sud que les équipages de Primonial, Viabilis Ocean et Solidaires En Peloton avec lesquels il se dispute la première place.
« C’est un pari sur le long terme. On verra bien d’ici à l’arrivée au sud de l’Irlande, au moment du passage de la dorsale, si c’est payant ou non. En attendant, on essaie de trouver le meilleur compromis pour faire avancer le bateau », a détaillé le navigateur qui doit, de fait, parvenir à placer le curseur au meilleur endroit possible afin de préserver le matériel et éviter les figures de style, comme le planté d’hier matin. « Les prochaines 24 heures vont être les mêmes que les 24 qui viennent de s’écouler. La nuit dernière, on a réussi à dormir un peu et ça a fait du bien. C’est une bonne chose car la concentration doit rester maximale », a assuré Erwan dont les derniers routages laissent envisager une arrivée à Saint-Quay-Portrieux en deuxième partie de nuit de mercredi à jeudi, ou jeudi dans la matinée.