
Trois sites de baignade dans la Seine ouvriront au public le 5 juillet dans Paris, en héritage des Jeux olympiques qui ont vu des athlètes et la maire de la capitale nager dans le fleuve, a annoncé mercredi le préfet de la région Ile-de-France.
Rendez-vous le 5 juillet à 8h00 au bord du bras Marie, en face de l'île Saint-Louis, là où l'édile socialiste avait plongé le 17 juillet 2024 avec Tony Estanguet, le patron du comité d'organisation des JO, devant les caméras du monde entier.
Une première historique après un siècle d'interdiction.
"C'était un moment extraordinaire mais la baignade pour les Jeux n'était pas une fin en soi. Rendre la Seine baignable, c'est répondre d'abord à un objectif d'adaptation au changement climatique mais aussi de qualité de vie", a déclaré Anne Hidalgo lors d'une conférence de presse.
Outre le site du bras Marie, le grand public pourra piquer une tête gratuitement au bras de Grenelle (ouest) en face de l'île aux Cygnes, non loin de la tour Eiffel, et à Bercy, à l'est.
Quatre sites ouvriront aussi à la fin juin sur la Marne, où il est interdit de se baigner depuis 1970. Dont celui, historique, de Joinville-le-Pont.
Les baignades seront encadrées et surveillées, a précisé Pierre Rabadan, adjoint à la maire de Paris chargé des sports. La ville s'attend à accueillir entre 150 et 300 personnes en instantané sur les trois sites, qui fermeront fin août. Comme sur les plages, un système de drapeaux - vert, jaune et rouge - permettra de connaître le débit de la Seine et la qualité de l'eau, qui a été impropre à la baignade pendant une partie des JO faute de respecter les normes bactériologiques.
Des contrôles seront effectués quotidiennement, et la baignade pourra être suspendue en cas d'incidents pluvieux, selon Marc Guillaume, préfet de la région francilienne. Il s'est dit "encore plus optimiste" que l'été dernier sur la qualité de l'eau, au vu des travaux de dépollution. "Depuis cet été, 2.000 nouveaux branchements aux réseaux d'assainissement ont été opérés. On a dépollué la Seine à 80% de ce qui était attendu. Pour les JO, il fallait dépolluer les deux tiers pour atteindre les niveaux de normes de bactéries compatibles avec la baignade", a expliqué le préfet.