Route maritime du Nord: pas avant 2020

Les routes maritimes commerciales à travers l'Arctique ne seront une réalité que dans les années 2020 ou 2030, a affirmé lundi le patron du numéro un mondial de transport de conteneurs, Maersk, à nos confrères du Financial Times.
Après un été marqué par une fonte record de la banquise arctique, la saison 2013, plus froide, a nécessité plusieurs interventions de brise-glace pour récupérer des marins bloqués par le retour de l'hiver. La goélette océanographique Tara, pourtant équipée pour les conditions polaires, a ainsi dû renoncer à son objectif d'autonomie pour Tara Oceans Polar Circle. Mais dans le même temps, les espoirs créés par les prémices d'une nouvelle route maritime ont pris encore plus de force. Ainsi, un an après avoir fait transiter son brise-glace Snow Dragon, la Chine a franchi un nouveau pas. En août, un navire armé par le géant du fret maritime, Cosco, a navigué du port de Dalian, au nord-est du pays, jusqu'à l'Europe. La route maritime du Nord permettrait d'économiser de 12 à 15 jours de voyage par rapport aux routes commerciales traditionnelles entre la Chine et l'Europe et jusqu'à 20% de carburant. Un atout crucial pour le premier exportateur mondial. Toutefois, cette route "ne devrait pas voir le jour avant 10 ou 20 ans", assure ce lundi le directeur général de Maersk, Nils Andersen. Et comme le montre l'expérience de cet été, les brise-glace, couteux, restent nécessaires.