L’instrumentation connectée et autonome
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Jusqu’où peut-on aller ?
La technologie va vite, très vite. Lorsque nous écrivons ces lignes, de nouveaux produits sont en train de voir le jour. Bien entendu, le plus gros du marché est axé sur les applications terrestres, mais un certain nombre d'entre elles peuvent trouver leur place sur un bateau. Parmi celles-ci, nous pouvons en citer quelques-unes comme les caméras, les stations météo, les montres, internet ou encore les balises de traking. Et dans le domaine maritime, de plus en plus d’instrumentations sont connectées. C’est le cas du radar, du sondeur, des centrales, des tableaux électriques, des penons, des alarmes d’homme à la mer …. Les appareils que nous allons voir ne sont sans doute pas les seuls que l’on puisse employer sur un bateau, mais ce sont ceux qui sont les plus couramment utilisés et qui ne demandent aucune installation fixe.
L’instrumentation autonome
Sur son propre bateau, voire sur une location, les quatre équipements de base sont : la cartographie, le GPS, le sondeur et la girouette-anémomètre. Parmi les nombreuses applications proposées, nous avons sélectionnées les plus simples et les moins onéreuses qui ne nécessitent aucune installation fixe : alarme homme à la mer, girouette-anémomètre, sondeur, caméra, et cartographie/GPS. Nous avons volontairement écarté dans un premier temps les appareils qui restent à demeure sur le bateau, comme le radar Bluetooth.
Alarme homme à la mer
Cette alarme bracelet, proposée par Sea Tags à moins de 80 euros, transmet son signal par Bluetooth. On peut ainsi recevoir l’alerte sur un smartphone ou une tablette lorsque la liaison radio est interrompue entre les deux, ou que bracelet est immergé. L’application gratuite est disponible pour IOS et Android. Le smartphone déclenche une alarme, enregistre et affiche la position et indique le cap et la distance pour revenir vers la personne tombée à l’eau.
Girouette-anémomètre
Deux produits autonomes sont proposés, l’un chez Calypso Marine, l’autre chez Skywatch. Le Calypso est équipé d’un capteur passif à ultrasons et est alimenté par un panneau solaire intégré sur le dessus du capteur. Les informations sont diffusées par Bluetooth et peuvent être lues sur un smartphone (ou une tablette) sur lequel on a chargé l’application spécifique. L’un des intérêts de ce capteur est qu’il est peu encombrant (7 x 6 cm) et ne pèse que 200 gr.
La Skywatch, proposée par l’entreprise Suisse JDC Electronic est déjà connue pour son anémo-girouette qui se branche sur la prise écouteur d’un smartphone, cette fois, la liaison entre l’appareil et le smartphone (Android et IOS) se fait par Bluetooth et donne la vitesse du vent, la température, l’humidité et la pression. Etanche, peu encombrant (2.6 x 11.6 cm, poids 66 gr), il peut être installé en extérieur, par exemple, sur une timonerie ou un roof de bateau. Sa batterie interne assure une autonomie de l’ordre d’une semaine et sa recharge se fait par l’intermédiaire d’une mini USB située à la base de l’appareil.
Sondeur Wi-Fi
Le sondeur T-Box est composé d’un capteur TA (tableau arrière) et d’un boîtier pour le traitement du signal et de son émission en Wi-Fi. L’installation se résume à positionner le capteur sur le tableau arrière et à le relier au boîtier. A partir de là, sur l’application Sonar Phone, on récupère toutes les informations (courbe de niveau, hauteur d’eau, température). Deux fréquences sont disponibles 200 kHz (faisceau de 20°) ou 83 kHz (faisceau de 40°). Il est compatible sur iPad et iPhone (version 7.3 ou supérieure) grâce à son application Sonar Charts Live. Sur l’écran, vous pouvez travailler en écran partagé (cartographie et sondeur) ou en plein écran cartographie avec rappel de l’image sondeur. En navigation, le Sonar Charts crée et enregistre une carte bathymétrique en temps réel de la zone de navigation qui peut être utilisée pour un usage extérieur. Mais, elle peut également être partagée avec la communauté d’utilisateurs de Navionics Sonar Charts
Camera Excelvan : tout usage à bord
Elle est moins connue que certaines grandes marques, mais proposée à un prix inférieur à 50 euros, elle peut être utile à bord. Pour en juger, nous avons essayé le modèle YC-J6 WI-FI. Cette caméra est livrée avec un caisson étanche et de nombreux accessoires. Via internet, on a chargé l’application gratuite HiKam sur un iPhone (IOS) et une tablette (Androïd), pas de problème de communication. En fait, l’idée était de l’utiliser comme caméra de recul sur un bateau moteur. Située sur la timonerie, son grand angle de 170° permet de visualiser sur l’écran de la tablette l’arrière du bateau : bien utile en marche arrière lorsque l’on prend une place de port.
Cartographie GPS
Il faut bien reconnaître que l’application Navionics associée à la cartographie est devenue une référence dans le domaine de la navigation. Bien-sûr, il existe d’autres logiciels, mais celle-ci convient dans la majorité des cas. Le gros avantage est que la cartographie proposée couvre le monde entier. Si vous allez en voyage dans une région donnée, il suffit de charger la cartographie de la zone correspondante.
Notre avis
Sur un bateau de croisière, l’important est de connaître avec précision sa position et pouvoir la reporter sur une carte ainsi que la profondeur d’eau pour la sécurité. Si vous possédez une tablette avec GPS (interne ou externe), cette position est donnée par ce GPS et peut être reportée sur la carte si celle-ci possède une cartographie.
En résumé, sur votre tablette (par exemple iPad air avec cartographie Navionics), vous avez : la position, la vitesse, le cap du bateau et la cartographie. Si vous changez de région car vous louez un bateau, il suffit de charger la cartographie correspondante. Les données vent vous semblent utiles, prenez une girouette-anémomètre telle que la Skywatch. Vous voulez connaître avec précision la profondeur et la nature du fond, par exemple pour la plongée, il vous reste à ajouter le sondeur Wi-Fi. Sans oublier pour la sécurité le bracelet homme à la mer et pourquoi pas la caméra qui permet de nombreuses applications aussi bien de loisir que de sécurité.
Toute cette instrumentation personnelle représente un coût minimum, un encombrement et un poids restreints et trouve aisément sa place dans les bagages. Le plus onéreux est la tablette, mais elle peut servir en dehors du bateau.