
Emirates Team New Zealand (ETNZ) double son compteur de victoires face à Luna Russa en remportant les deux manches disputées ce mercredi en baie de San Francisco. La Coupe Louis Vuitton est destinée au premier syndicat à comptabiliser 7 victoires. Les Néo-Zélandais mènent désormais 4-1 face aux Italiens.
Un vrai rouleau compresseur. À l'instar de leur équipe de rugby mondialement admirée pour son habilité, sa puissance et sa vitesse, ces All Black de la voile n'ont rien à envier à leurs compatriotes en short. "Je suis vraiment très fier de la performance de mes gars bien qu'aucune course ne soit parfaite", déclarait Dean Barker après le gain de la première manche gagnée avec un écart conséquent de plus de deux minutes sur Max Sirena et ses dix hommes.
Dès le départ, les Kiwis ont fait la différence, certes bien aidés par la montre défectueuse de Chris Draper. "Ma montre était en retard de 4 secondes", avouait la mort dans l'âme le barreur Britannique de Luna Rossa. En plus de ce départ manqué, l'AC72 italien possède un déficit de vitesse sur Aotearoa, le catamaran Néo-Zélandais, de 1,4 nœuds au portant et de 1,9 nœuds au près. À ce rythme l'écart se creuse vite : 33 secondes à la porte sous le vent, 1'54 mn à la bouée au vent (marque 3) pour un retard de 2'17 minutes à l'arrivée.
Deux courses sans problème technique
La corne de brume armée sur le bateau d'arrivée a retenti à deux reprises pour la première fois dans cette finale de la Coupe Louis Vuitton signifiant l'arrivée des deux challengers. Une première qui soulage les admirateurs et organisateurs de cet événement, après trois abandons en autant de course. Les problèmes de dérive et d’hydraulique à bord de Luna Rossa samedi dernier étaient dus à une "sur-optimisation des appendices afin d’améliorer l’aérodynamisme", expliquait le skipper italien, Max Sirena. Des propos confirmés par le Néo-zélandais Dean Barker qui était "très satisfait de la fiabilité d’Aotearoa" malgré leur problème d’hydraulique dimanche dernier qui leur a coûté la manche. "Ce qui s’est passé ne se reproduira plus et le problème, d’origine électrique, a rapidement été résolu en remplaçant les batteries". Les deux courses courues ce mercredi leur donnent raison.
La domination des Kiwis confirmée
Bien plus disputée, la seconde manche s'est lancée dans un vent moyen de 16 nœuds, idéal pour le spectacle. Du départ très serré à la remontée au près, la lutte fut intense entre les deux challengers, ETNZ prit le meilleur départ, sous le vent de Luna Rossa, mais arrivé à la porte sous le vent, Francesco Bruno, le tacticien transalpin, fit le choix audacieux de prendre la bouée opposée aux Néo-Zélandais ce qui remit son équipe dans le match, revenue à seulement 70 mètres d'ETNZ.
S'en suivi une bataille de virements de bord très prenante durant toute la remontée au près où l'on pu se rendre compte de la qualité des manœuvres des néo-zélandais qui petit a petit augmentaient leur avance pour finir avec 1'27 d'avance. Les Kiwis se rapprochent donc un peu plus de la finale de la Coupe de l'America qu'ils disputeraient contre Oracle Team USA à partir du 7 septembre. Mais les problèmes techniques aperçus ces derniers jours obligent tant les Italiens que les Néo-Zélandais à rester concentrés et vigilants sur les futures manches prévues ce jeudi 22, vendredi 23, samedi 24 et dimanche 25 à raison de deux joutes nautiques par jour.