
Deux nouvelles victoires sont venues s'ajouter au tableau de chasse des Néo-Zélandais face au defender américain d'Oracle Team USA (OTU). Ce jeudi les Kiwis sont à 3 victoires de "l'Auld Mug".
Rien ne les arrête ! 6 - 0, jeu blanc et plus que trois races avant de pouvoir embarquer l'aiguière d'argent dans l'avion pour Auckland. Les Néo-Zélandais naviguent mieux, plus vite et sans faute contrairement à leur adversaire américain en plein marasme. En ajoutant deux nouveaux points à leur besace, les hommes de Dean Barker ont littéralement assommé le defender. Le premier coup porté à la tête des Américains eut lieu sur ce fameux bord de près, tant redouté du defender.
James Spithill : "Ça a été un choc"
"Nous sommes focalisés sur ce troisième bord", assure pourtant James Spithill, le barreur d'OTU. Son équipe n'a malheureusement pu que constater une fois encore l'écart de vitesse de son AC72 face à Aotearoa, celui des Kiwis. "Ça a été un choc", confesse même ce jeudi James Spithill lorsqu'on lui demande quelle fut sa réaction après l'analyse de la vitesse des Kiwis au près.
Le second coup porté par Emirates Team New Zealand aux Américains prit la forme d'une manche à sens unique où les All Black ont franchi la ligne de départ et toutes les marques de parcours suivantes aux avants postes. Ça ne leur était plus arrivé depuis la première manche de ce samedi, jour d'ouverture des hostilités de la 34e Coupe de l'America. Le départ, seule partie de la course encore sous contrôle américain vient de tomber aux mains des Kiwis, impériaux sur la 7e manche qu'ils clôturent avec 1:06 minute d'avance.
Loïck Peyron : "La finale semble jouée"
Pour nombre d'observateurs, comme Loïck Peyron ou encore Roman Hagara (double médaillé d'or olympique en Tornado) "la finale semble jouée", même si ces habitués des régates savent qu'une avarie pourrait toujours compromettre le sacre annoncé des Kiwis. Dean Barker, le barreur - skipper du catamaran challenger reste lui plus mesuré : "je me sens très serein, l'équipe navigue bien, on connaît le bateau par cœur et on sait comment le faire aller vite quellles que soient les conditions de vent. Cependant nous sommes encore loin, une campagne de Coupe est longue et nous avons encore 3 courses à gagner qui seront très difficiles."
Une dernière innovation technique ?
Pour le defender la journée de pause ce vendredi permettra à l'équipe de modifier encore un peu le bateau. "On a plus le choix", explique James Spithill, "on doit gagner toutes les manches maintenant, on a encore des choses qu'ont peut modifier sur le bateau pour tenter de combler notre déficit de vitesse au près". En fonction de l'importance des modifications, l'équipe américaine se laisse le choix de s'entraîner ou non ce vendredi. Après avoir abattu leur joker technique ce mardi pour reporter la seconde course puis grillé celui du tacticien Ben Ainslie en lieu et place de John Kostecki, le defender paraît désormais en manque de solution. Mise à part une révolution technique sortie du hangar de l’équipe à San Francisco, on voit mal comment les Américains pourraient compromettre la marche triomphale des Kiwis vers l'aiguière d'argent.
Les prochaines courses se courront ce samedi et dimanche à 13h15 et 14h15 (22h15 et 23h15 heure française). La Nouvelle-Zélande n'est plus qu'à 3 victoires d'un troisième succès en finale de Coupe de l'America après 1995 et 2000, les Américains pointent à 10 duels gagnés du graal.