
Pourquoi avoir accepté de prendre le relai de Tanguy, maintenant qu’il a décidé de se consacrer à sa famille ?
Déjà parce que c’est un super projet ! Je suis honorée qu’il me l’ai proposé. C’est une histoire qui a commencé en 2015 : Tanguy m’a parlé du projet, il m’a dit qu’il voulait faire la Transat Jacques Vabre avec moi et quant à moi, je lui ai parlé de mon projet de faire le Vendée Globe en 2020… Donc tout cela a été beaucoup réfléchi et construit sur une période assez longue avec toute l’équipe et les partenaires.

Concernant la Route du Rhum, quelle est votre préparation ?
J’ai la chance de m’entraîner au Pôle Finistère Course au Large à Port-la-Forêt. On a une base très structurée, avec des séances d’entraînement physique, en piscine, à terre, des séances de stratégie… On devrait commencer les stages sur l’eau à la fin de l’été. A côté de cela, je redécouvre la course en solitaire puisque cela fait plus de cinq ans que je n’ai pas navigué seule. Il y a donc un gros travail à faire ! Il y a aussi la découverte et la maîtrise du bateau car même si j’ai fait la Jacques Vabre avec Tanguy l’année dernière, on l’a beaucoup modifié.
La Route du Rhum arrivera en Guadeloupe aux Antilles. Est-ce une zone que vous connaissez ?
Non pas beaucoup ! J’ai traversé l’Atlantique 24 fois mais je n’ai jamais fait la Route du Rhum. Donc je suis très contente de faire cette course encore inconnue. Je connais la Guadeloupe car j’ai fait plusieurs fois des navigations avec des équipages comme celui d’Ellen MacArthur mais je ne connais pas l’approche par la mer. Cela va être une grande première pour moi !
Lors de la Transat Jacques Vabre, un dispositif avait été mis en place pour Mécénat Chirurgie Cardiaque sur les réseaux sociaux. Qu'en est-il pour la Route du Rhum ?
La même action est remise en place : plus il y a d’actions sur les réseaux sociaux, plus nos partenaires font des dons pour Mécénat Chirurgie Cardiaque. J’ai donc une plus grande motivation ! Je dois bien naviguer pour être encore plus « liker » et aussi très bien communiquer. Pour sauver un enfant c’est entre 12 et 15 000 euros. Avec la Jacques Vabre, on a réussi à sauver 25 enfants. On se donne le même objectif avant le départ et on essaye bien sûr de le dépasser… Mais la différence c’est que la course est bien plus courte que la Transat Jacques Vabre : plus la course est longue, plus nous avons le temps de communiquer et d’atteindre le public. Nous sommes en train de tourner un film que l’on va partager pendant la course pour montrer le parcours d’une petite fille qui a pu bénéficier des dons et se faire opérer en France*.

Un objectif pour cette transat ?
Arriver au plus près de la 1ère place ! Mais avant tout, faire une belle course pour Mécénat Chirurgie Cardiaque, dont je suis fière de porter les couleurs.
* Faites un don sur le site d'Initiatives Coeur ou sur le site Mécénat Chirurgie Cardiaque !