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Le vent faiblit. Il restera suffisamment soutenu, 20/25 nœuds de NW cet après-midi, 15 nœuds cette nuit, pour l’accompagner jusqu’au large des Sables d’Olonne où il est attendu ce mardi matin au lever du jour. Avec le passage d’une petite dorsale, crête de haute pression entre deux dépressions, les derniers milles se feront lentement dans des vents faibles et les bateaux pour l’accueillir pourront aller à sa rencontre. Les supporters devront quand-même avoir le cœur bien accroché car la mer sera encore très agitée.
C’est vers 10h que le héros devrait embouquer le chenal d’accès au port : « J'ai encore 100 et quelques milles à faire... J'espère passer la ligne vers 9h30 ». Bien sûr il savourera sa victoire. Pour l’instant il se dit plus simplement « content de retrouver tout le monde après 7 mois de solitude dans toutes ces mers ».
Dans quel état allons-nous retrouver VDH après une telle aventure ? Saura-t-il, aurait-il envie, de tout raconter tout de suite ? Sûrement pas tout. Trop d’évènements, trop de méditations intimes, il va falloir du temps pour passer au tamis tous ces vécus, garder pour soi le trop intime, partager le reste et faire rêver ses amis terriens.
Pendant que VDH nous racontera, son poursuivant Mak Slats sera aux prises avec sa dernière tempête à l’approche du golfe de Gascogne. Il n’a pas fini de souffrir, lui qui n’est attendu que jeudi ou vendredi.
VDH, soulagé, devant son entrecôte-frites dont il a tant rêvé, aura de la compassion pour celui qui a été son plus proche frère d’aventure. Dans sa vacation radio du jour il nous demandait de ne pas oublier ses concurrents encore en course, dont le Finnois Tapio Lehtinen n’a pas encore passé la Cap Horn !