
« La décision de faire demi-tour n’a vraiment pas été facile à prendre. Elle a été mûrement réfléchie et concertée entre toutes les parties concernées et c’est le bord qui a tranché. Elle est motivée par deux éléments : l’incident survenu hier et les conséquences techniques découvertes cet après-midi, combinés à la qualité de la fenêtre dans laquelle nous nous inscrivons. Les observations météos confirment en effet jour après jour que l’Atlantique Sud ne présentera pas son meilleur visage avec un anticyclone de Sainte-Helène très Sud qui oblige non seulement à faire le grand tour mais aussi à plonger très Sud pour passer le cap de Bonne-Espérance. Même si les routages donnent encore des temps de passage dans les temps du record, nous savons que cela réclame d’être à 100 %, ce qui n’est malheureusement plus notre cas. Faire demi-tour aujourd’hui nous permet de revenir rapidement vers notre base technique et de réparer pour nous remettre très vite en stand-by pour repartir cet hiver à la conquête du Trophée Jules Verne », concluait Cyril Dardashti.
Retour sur les avaries
26 novembre 15h - Jeudi après-midi alors qu’il glissait au portant à plus de 30 nœuds entre les Açores et Madère, le Maxi Edmond de Rothschild a percuté un OFNI. Le choc est violent et ralentit tout de suite le géant de 32 mètres. L’équipage de Franck Cammas et Charles Caudrelier prévient son équipe à terre et démarre les investigations. L’impact, qui est survenu au niveau du safran de flotteur bâbord et plus précisément de son élévateur, a entraîné la casse d’une pièce du système de barre. David Boileau reprend immédiatement sa casquette de boat captain et réalise rapidement la réparation. Après 1h à plus faible allure, le dernier-né des Gitana reprend la route de son record à hautes vitesses. Visuellement la pelle de safran n’est pas abîmée mais l’appendice se révèle dur à manipuler ce qui peut laisser présager un endommagement du système de montée et descente de ce safran bâbord. Pour autant, le contrôle est impossible car la zone située à l’extrémité du flotteur est trop exposée et trop dangereuse pour s’y aventurer. Le Maxi Edmond de Rothschild poursuit sa route vers l’équateur.
27 novembre 10h - Pour ajuster leur trajectoire vers l’équateur, les hommes de Gitana effectuent plusieurs empannages. Lors du deuxième, réalisé dans la matinée, et alors qu’ils naviguent désormais bâbord amure, le quart sur le pont constate que le foil bâbord est également endommagé et les traces que l’équipage découvre ne laisse pas de place aux doutes ; elles sont consécutives à un choc, probablement celui survenu hier après-midi. Malgré la motivation du bord à aller de l’avant, les échanges fournis tout au long de la journée avec leur directeur technique, Pierre Tissier, et le responsable du bureau d’études, Sébastien Sainson, concluent que l’appendice est réparable en mer mais que l’équipage ne pourra plus l’utiliser au maximum de son potentiel.
Franck Cammas, qui partage la barre du Maxi Edmond de Rothschild avec @CCaudrelier, nous livre ses premiers mots et explique cette fin de tentative sur le #TropheeJulesVerne suite aux avaries survenues à bord. ▸ https://t.co/WZbHyUdtqL#GitanaTeam pic.twitter.com/8swWx3roB6
— GitanaTeam (@GitanaTeam) November 27, 2020