
Une seule ligne, deux parcours, des centaines de bateaux
La spécificité du Tour de Belle-Île tient dans sa ligne de départ unique, longue de trois kilomètres. Chaque année, ce format spectaculaire rassemble une flotte dense et éclectique : familles, groupes d’amis, coureurs au large ou plaisanciers du week-end. Pour répondre à cette diversité et assurer la sécurité en mer, deux parcours ont été mis en place :
o Le Grand Tour by AXA Passion, d’environ 42 milles nautiques, s’adresse aux bateaux disposant d’un armement hauturier. Après un départ en baie de Quiberon, les équipages franchissent le chenal de La Teignouse, longent l’extérieur de Belle-Île - les Poulains, Koh Kastell, la grotte de l’Apothicairerie, Donnant, la Pointe du Skeul ou encore Kerdonis - avant de revenir vers La Trinité. Ce parcours avait été bouclé en un temps record de 2h24 par Gitana 11 en 2011, un temps égalé depuis par Edmond de Rothschild.
o Le P’tit Tour by Suzuki, d’environ 37 milles nautiques, est plus côtier. Il contourne une bouée devant Sauzon, longe la côte intérieure de Belle-Île jusqu’à la cardinale des Galères, puis repasse par La Teignouse pour revenir à La Trinité. Ce parcours s’adresse notamment aux équipages sans armement hauturier, tout en conservant l’esprit du Tour.
Une course pour tous les profils, du mini 6.50 aux Ultims
Ce qui fait la singularité du Tour de Belle-Île, c’est la mixité des profils. "Plus de la moitié des participants ne font qu’une seule régate par an, et c’est celle-ci", souligne Yves Le Blevec, directeur de course et skipper expérimenté. Si certains viennent vivre une aventure entre amis ou en famille, d’autres y voient un vrai défi sportif.
L’événement attire chaque année de grands noms de la voile. Cette édition ne fait pas exception : Banque Populaire XI, Actual Team 3 (Ultim) et l’Ocean Fifty d’@upwindbymerconcept - un équipage 100 % féminin - seront au départ. Tous courront sur la même ligne que les voiliers de 6 mètres, taille minimale requise pour participer. "C’est une régate qui casse les barrières entre amateurs et pros. Chacun y trouve sa place", explique Yves Le Blevec.

Un cadre exigeant et une organisation bien rodée
Naviguer autour de Belle-Île, même dans un format accessible, reste un exercice technique. La zone impose de composer avec les courants, les effets de site et une météo parfois changeante. Le passage des Poulains, à l’ouest de l’île, est souvent décisif sur le plan tactique. "C’est un terrain de jeu magnifique, mais qui demande de l’anticipation", rappelle Yves Le Blevec.
L’organisation repose sur un dispositif préparé un an à l’avance. Une équipe expérimentée assure la sécurité sur l’eau et encadre les près de 400 bateaux attendus. Des briefings sont organisés dans plusieurs ports, afin d’informer les équipages, notamment les moins aguerris, et garantir un bon déroulement.
Une fête de la voile sur l’eau... et à terre
L’esprit du Tour de Belle-Île ne se limite pas à la régate. À terre, un village sera installé à La Trinité-sur-Mer dès le vendredi 9 mai, en parallèle du départ. Pendant trois jours, il proposera concerts en soirée, animations pour tous les âges, ateliers, restauration, stands partenaires, expositions et rencontres avec les marins. Ce village est un lieu de passage incontournable pour les équipages comme pour le public.
"Le Tour de Belle-Île, c’est aussi une ambiance, un moment de partage", résume Yves Le Blevec. "Avant, pendant et après la course, les échanges sont nombreux. C’est ce qui fait que les marins reviennent chaque année."

Le départ sera donné ce vendredi 9 mai à 10h au large de La Trinité-sur-Mer. Trois jours de régate et d’animations sont prévus jusqu’au dimanche 11 mai. Un événement à suivre autant sur l’eau qu’à terre.
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