La Solitaire du FIGARO - Bulletin météo du dimanche 28 août 2022

Solitaire du Figaro
Par Figaronautisme.com avec METEO CONSULT

Situation Générale : Dimanche, remontée d’une dépression ibérique à 1010 hPa sur le sud du Golfe de Gascogne en soirée et décalage d’un anticyclone à 1029 hPa près des Îles Féroé (nord de l’Ecosse), vers le nord-est. Gradient de pression se resserrant et flux d’Est se renforçant en Manche, mais restant assez faible et irrégulier sur nord Gascogne.

©Alexis Courcoux
Situation Générale : Dimanche, remontée d’une dépression ibérique à 1010 hPa sur le sud du Golfe de Gascogne en soirée et décalage d’un anticyclone à 1029 hPa près des Îles Féroé (nord de l’Ecosse), vers le nord-est. Gradient de pression se resserrant et flux d’Est se renforçant en Manche, mais restant assez faible et irrégulier sur nord Gascogne.

Lundi, dépression sur sud Gascogne à 1011 hPa continuant sa lente remontée vers le centre Gascogne et anticyclone à 1032 hPa se rétractant au nord-est des Îles Féroé. Fort flux de secteur Est-Nord-Est en Manche, avis de vent frais.

Mardi, axe dépressionnaire à 1015 hPa s’étendant de l’Espagne jusqu’en Suisse. Anticyclone à 1034 hPa, centré entre l’Islande et la Norvège. Thalweg sur le proche atlantique se décalant lentement vers l’est. Maintien d’un flux soutenu de secteur Est-Nord-Est en Manche, mais faiblissant sur nord Gascogne.

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Conditions météo pour le départ Dimanche 28 août 2022 à 14h00 de la 2ème étape Port-La-Forêt/Royan

Les faibles conditions de vent sont confirmées pour ce départ, dans une situation où le flux est généré par l’évolution de l’anticyclone sur les îles britanniques et la remontée de la dépression ibérique vers le sud du Golfe de Gascogne. Le flux modéré de nord-est en matinée s’oriente à l’est à mi-journée entre 8 à 12 nœuds, puis tourne au secteur Est-Sud-Est au moment du départ vers 14h avec la probabilité d’être un peu plus faible l’heure suivante. Durant les 4 premières heures de course, en direction de la pointe sud du Finistère, le vent faiblit pour s’établir entre 4 à 8 nœuds. La mer est peu agitée avec une houle longue d’ouest, qui monte progressivement jusqu’à 1 m. Une période difficile débutera ensuite lors de la remontée de la flotte en mer d’Iroise. Le vent manquera en début de soirée près de la baie d’Audierne, par effet de dévente en raison de la configuration du relief côtier et du creusement de dépressions secondaires au large du Finistère. Les courants seront faibles et de directions variables, mais deviendront contraires au moment de la renverse à l’approche du phare du Four, et monteront jusqu’à 3,5 nœuds. En même temps, un flux de Nord-Est modéré se mettra en place rapidement, ce qui permettra aux skippers de reprendre de la vitesse dans leur remontée vers la Manche.

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Lundi 29 août

Les marins atteindront dans la matinée le bassin de la Manche et retrouveront alors un flux de Nord-Est soutenu, lié à la remontée de la dépression ibérique vers le Golfe de Gascogne et l’étalement de l’anticyclone britannique plus au sud. Les courants contraires de 1 à 3 nœuds s’ajouteront à ce vent. Une nouvelle phase de la course débutera alors, dans une progression au près par des vents moyens entre 18 à 22 nœuds qui les accompagneront vers les Îles anglo-normandes qu’ils devraient atteindre en soirée. La mer deviendra assez agitée, avec des vagues de nord-est entre 1,2 et 1,5 m. En arrivant vers les îles anglo-normandes, l’état de mer pourrait temporairement s’améliorer, en raison de la position d’abri créée par la péninsule du Cotentin. En soirée, les skippers entameront leur remontée vers la Cornouaille britannique, sous des vents toujours entre 18 et 22 nœuds, temporairement autour de 26 nœuds avec des rafales à 30 nœuds. L’angle au vent deviendra plus favorable dans cette traversée et permettre aux bateaux d’augmenter leur vitesse. L’état de mer se dégradera avec des vagues de 1,5 à 2 mètres et des maximas à plus de 3 m.

Mardi 30 août

La flotte devrait atteindre le phare d’Eddystone en fin de nuit de lundi à mardi. Les fortes conditions de vent et de mer se maintiendront en Manche, alors que les navigateurs entameront une descente vers la mer d’Iroise dans une navigation au portant, donc plus confortable et beaucoup plus rapide. En matinée, le vent de nord-est soufflera de 18 à 25 nœuds avec toujours quelques rafales de près de 35 nœuds. La mer sera toujours bien formée avec des vagues autour de 2 m. Les skippers arriveront en mer d’Iroise en fin de journée avant de progresser vers le Golfe de Gascogne, sous des vents faiblissant entre 13 et 17 nœuds. Une nouvelle et dernière phase de la course débutera dès lors, avec quelques incertitudes liées à la remontée plus ou moins nord de la dépression ibérique, ce qui influera directement sur la vitesse des vents. A ce jour, le scénario majoritaire modélise un flux de Nord-Est, qui devrait se maintenir dans un premier temps, avant que les concurrents ne rentrent la nuit suivante dans des conditions de vents très changeants et instables, liées à la proximité d’une goutte froide sur le proche atlantique propice aux développements d’une instabilité et possiblement d’orages.

Mercredi 31 août

La fiabilité de la situation baisse à partir de cette journée, en raison des doutes qui subsistent sur le comportement de la goutte froide dans le Golfe de Gascogne. Tout dépendra de l’anticyclone et de sa capacité à repousser ce système dépressionnaire vers le sud. A ce jour, les marins devraient probablement éviter des périodes de pétole durables, grâce au maintien d’un faible flux de nord-est à l’avant de la dépression avec un vent de 10 à 15 nœuds et des vagues entre 0,5 et 0,8 m. Dans l’après-midi, l’atmosphère pourrait devenir de plus en plus instable avec un risque d’averses. Les indices d’instabilité ne présentent pas à ce jour trop d’inquiétudes, notamment pour le risque d’orages. Une zone de vents moins organisés et plus faibles devrait concerner les marins avant que ces derniers ne récupèrent un flux d’ouest, à l’arrière de la dépression, qui les accompagnera jusqu’à Royan la nuit suivante.

Cyril BONNEFOY, METEO CONSULT

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Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
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