
Après un début de saison riche en enseignements pour les Figaristes qui ont pu démontrer toute l’étendue de leur talent pour certains, faire leurs armes pour d’autres à commencer par les nombreux bizuths, tous les regards sont désormais tournés vers La Solitaire du Figaro Paprec. En effet, pour tous, la course reine du circuit reste l’objectif principal de la saison.
Une initiative inédite sur la première étape
Grande nouveauté cette année : en marge de La Solitaire du Figaro Paprec, il sera possible de participer à la première étape en double, avec un départ différé de 15 minutes et un classement spécifique. L’objectif : former une nouvelle génération de skippers en Figaro BENETEAU 3.
1840 milles nautiques en trois étapes : un parcours engagé et varié
Cette année, Yann Chateau, Directeur de Course de La Solitaire du Figaro Paprec a concocté un parcours en trois étapes inédites, qui alterneront côtier et hauturier avec des conditions variées qui donneront lieu à de nombreux choix tactiques et rebondissements. La première étape plongera d’entrée de jeu les concurrents dans le vif du sujet avec un parcours de 615 milles nautiques entre Rouen et Gijón qui débutera par un parcours côtier. Courant, trafic dense, passage du Raz de Barfleur : la vigilance sera de mise avant les premiers choix stratégiques pour aller chercher le phare de Wolf Rock. Place ensuite à un long bord dans le golfe de Gascogne en direction de l’Espagne. La deuxième étape, longue de 605 milles leur fera traverser à nouveau le golfe de Gascogne après avoir passé une marque spéciale après le Cap Finistère, qui donnera lieu à un début de parcours très côtier, avec des effets de site à gérer. La seconde partie de l’étape sera quant à elle très ouverte jusqu’à Royan. Enfin, la troisième et dernière étape de la course (620 milles nautiques) mènera la flotte jusqu’à La Turballe, en Loire-Atlantique, Partenaire Majeur de La Solitaire du Figaro Paprec. Une fois Royan dans leur sillage, les Figaristes mettront le cap sur l’Angleterre en passant au large de l’Occidentale de Sein avant de contourner Ouessant par le passage de Fromveur ou par le Four, de mettre le cap sur Skerries Bank, marque latéral bâbord située à l’est de Star Point et de revenir vers la pointe bretonne. Les marins feront ensuite route vers La Turballe, où se jouera le dénouement de la 55e édition de La Solitaire du Figaro Paprec. Un parcours varié qui laisse augurer d’une belle bagarre sur l’eau et d’un suspense haletant tout au long de la course !

Ils ont dit :
Gaston Morvan (Région Bretagne – CMB Performance), 1er du Championnat de France Elite de Course au Large : « J’ai terminé 7e, 5e et 4e sur les éditions précédentes. Mon objectif est de continuer à progresser et d’aller chercher le podium. Je pense avoir les armes pour aller chercher la victoire, mais sur La Solitaire ce n’est jamais facile, jamais acquis. On verra ce que ça va donner. Cette année, le niveau est super élevé. Il y a un peu de monde que l’on connaît un peu moins mais il y a un super plateau, ça navigue bien et propre, même les bizuths. Il y en a plein qui vont être bien affûtés. Le parcours me plaît bien, il est ouvert et très intéressant. Ça va être assez animé et varié, avec des escales super sympas. Je suis content qu’il y en ait une à l’étranger. J’ai de très bons souvenirs de Gijón. »
Jules Ducelier (Région Normandie) : « La Solitaire du Figaro Paprec fait partie des plus grandes courses à la voile. Elle a un attrait particulier pour moi parce que c’est du monotype et donc que ce sont les marins qui font la différence. Les courses sont hyper denses et intenses, ce n’est jamais fini. Ça sera le cas avec le parcours cette année, qui est assez varié dans la manière de jouer avec des parties côtières où il va falloir jouer les effets de site, les courants et cailloux, et des parties avec un jeu beaucoup plus large et des choix stratégiques qui pourront aller chercher loin. Mon objectif en toile de fond depuis que j’ai récupéré le bateau, c’est de gagner le classement bizuths. J’ai un peu plus de mal à me positionner sur un objectif au général, mais je pense qu’un top 8-10 est atteignable. »
Alexis Loison (Groupe REEL) : « Ça sera ma 18e Solitaire du Figaro Paprec, ce n’est pas rien ! Mais j’ai toujours autant de plaisir à revenir sur ce circuit et surtout sur cette course qui m’anime depuis que je suis adolescent. Mon objectif est de naviguer devant, de faire de mon mieux. Je trouve qu’avec l’expérience, c’est dur de donner un chiffre, donc l’idée est de faire un beau Figaro. Yann Chateau, notre Directeur de Course, nous a vraiment proposé un très beau parcours, très complet, que je commence à vraiment travailler en détails. Il devrait y avoir de multiples rebondissements comme tous les ans. Je suis vraiment très motivé pour revenir une fois de plus. Je fais en sorte de bosser cette édition au mieux ! ».
Carlotta Alonso Alexander (en double sur l'Étape 1 avec Jéronimo Cervantes) : « J’ai décidé de monter un projet Figaro il y a huit mois pour faire la Transat Paprec 2025 et être le premier équipage mexicain sur le circuit, et surtout être la première Mexicaine à traverser l’Atlantique en course. Je savais que cette étape allait être un bon entraînement pour la transat. Mon coéquipier, Jéronimo Cervantes, est un ami mexicain qui a un très bon niveau. Il a fait beaucoup d’offshore et connaît bien la navigation. On est complémentaires et on s’entend très bien. J’ai hâte de découvrir le double que je n’ai découvert qu’en convoyage. Je pense que ça va être bien. J’ai hâte d’aller au Nord de l’Angleterre où je ne suis jamais encore allée et aussi vers l’Espagne. J’espère apprendre beaucoup avec Jéronimo à bord. J’ai hâte de découvrir l’ambiance de cet événement. J’ai envie de faire un bon résultat. On voulait mettre le Mexique en avant, c’est un honneur pour nous de représenter notre pays, et ça le serait de faire une belle première course en équipage. Pour moi, La Solitaire du Figaro Paprec est une course mythique. Finir cette course représente un réel accomplissement parce qu’elle est super dure. Elle nécessite beaucoup de préparation mentale, physique et technique. C’est un super « Everest » de la Classe Figaro. Pour l’instant, j’ai envie de faire du double parce que j’aime partager des moments avec des gens. »