Vendée Globe : classement de 9h, Charlie Dalin en tête mais ...

Le vent entre ouest et sud-ouest suivants les positions dans le Golfe de Gascogne va porter les concurrents vers Les Sables mais les angles de navigations vont faire toute la différence et Louis Burton semble bien placé pour pouvoir profiter de son choix stratégique.
Alors qu’il ne reste que 250 à 300 milles avant l’arrivée aux Sables d’Olonne, le suspense reste entier entre les partisans de l’atterrissage par le Sud (Charlie Dalin et Boris Herrmann) et les afficionados du Nord (Louis Burton, Thomas Ruyant et Yannick Bestaven). Surtout que deux d’entre eux ont participé au sauvetage de Kevin Escoffier et ont donc une bonification qui pourrait changer la hiérarchie finale ! En tous cas, tous ont maintenu l’incertitude et ce n’est très probablement qu’en soirée de ce mercredi que le premier monocoque IMOCA apercevra la côte vendéenne.
Qui aura alors l’avantage ? Difficile de le définir car tout va dépendre de l’orientation de la brise finale (les soixante derniers milles) et de sa force. Sur le papier, le vent de Sud-Ouest qui souffle au large du golfe de Gascogne va prendre une composante plus Ouest pour les deux cents derniers milles en se maintenant à plus de quinze nœuds. Mais en arrivant près des rives sablaises, la brise devrait « tamponner » et mollir à une douzaine de nœuds, ce qui laisse entendre qu’il faudra probablement aux solitaires enchaîner un, deux ou plus empannages sous spinnaker, si la voile est à bord et si elle est encore opérationnelle. La fin de parcours risque donc d’être lente…
Une certaine incertitude
Du côté des falaises espagnoles, Charlie Dalin (Apivia) doit enclencher son ‘dernier’ empannage avant Gijón, pour un ‘dernier’ bord bâbord amures. Or on sait que le Havrais dispose de son foil vaillant à tribord, ce qui lui permettrait d’allonger la foulée à plus de vingt nœuds dans cette brise modérée et sur une mer ‘maniable’. Mais dans son sillage, Boris Herrmann (SeaExplorer-Yacht Club de Monaco) ne semble pas vouloir le lâcher et s’il ne concède que 49 milles au dernier pointage, il est en réalité à près de 90 milles de la position de Charlie Dalin s’il veut suivre sa trajectoire… Rappelons que l’Allemand qui a réalisé un tour du monde très discret, possède une bonification de six heures pour s’être dérouté du côté de l’Afrique du Sud.
Et par le Nord, Louis Burton (Bureau Vallée 2) va encore très vite ce matin avec ce flux de Sud-Ouest qui devrait l’accompagner au moins jusqu’à la longitude du Guilvinec… Mais après ? S’il doit empanner par deux fois pour se recadrer, la perte sera importante et s’il peut continuer à faire route directe vers Les Sables d’Olonne, le ‘timing’ peut être parfait ! Avec quasiment cent milles de retard sur son prédécesseur, Thomas Ruyant (LinkedOut) ne doit pas se faire d’illusion quant à une victoire finale, mais il joue une place sur le podium… Or il y a Yannick Bestaven (Maître CoQ IV) une trentaine de milles dans son sillage ! Et l’Arcachonnais était le plus rapide ce mercredi matin avec 77 milles sur les quatre dernières heures. Et comme il dispose aussi de 10h15 de bonification, il peut prétendre à la plus haute marche du podium…
Tout le classement :