Une eau de baignade exceptionnellement chaude cet été
Cette année est assez atypique d'un point de vue météo : depuis la fin de l'hiver, on observe une situation bloquée avec des anticyclones majoritairement vissés sur la Scandinavie et des dépressions circulant assez bas sur l'Atlantique et se dirigeant vers la péninsule ibérique et le Maghreb. Résultat, les vents dominants ne soufflent pas dans le sens habituel, ce qui modifie l'évolution des températures de l'eau de mer en surface.
Des températures trop basses au printemps
Ainsi, en début du printemps, les vents d'est ont eu tendance à maintenir des eaux froides en mer Baltique, en mer du Nord et en Manche, notamment en raison du phénomène d'upwelling : les vents de terre repoussent l'eau réchauffée en surface, faisant remonter les eaux froides du fond. Un peu comme l'effet du Mistral et de la Tramontane en Méditerranée.
Un réchauffement spectaculaire au début de l’été
Mais, les semaines passant, un beau temps chaud s'est durablement imposé sur l'Europe du nord et les îles britanniques. Sur le proche Atlantique, l'absence de flux et de vent n'a pas brassé la mer comme d'habitude, favorisant ainsi son réchauffement. En Manche, le bon ensoleillement et le vent faible ont également contribué à la hausse régulière de la température de la mer.
Dans le Golfe de Gascogne, les vents ont été aussi faibles, avec une mer calme qui s'est bien réchauffée. Enfin, en Méditerranée, les épisodes de Mistral et de Tramontane ont été très rares, aboutissant également à un réchauffement important de la mer.
Au final, les températures de l'eau de mer sont actuellement supérieures de 2°C à 4°C aux moyennes sur nos plages françaises. Elles sont actuellement de 17°C à 19°C en Manche et mer du Nord, de 20°C à 23°C sur l'arc atlantique, et de 22°C à 26°C en Méditerranée : ce sont des températures dignes d'une fin août et début septembre, au moment où la mer est au plus chaud de l’année.
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