La faune des Galápagos : 4 espèces endémiques à observer pour une aventure darwinienne
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Près de 20 % de la vie marine des Galápagos est endémique. En d'autres termes, on ne la trouve nulle part ailleurs sur terre. Ce niveau d'endémisme est rare pour les espèces marines, qui ont tendance à migrer et à se mélanger dans une plus large mesure que les espèces terrestres...
La tortue des Galápagos
Les tortues géantes font l'objet d'efforts de conservation particuliers dans les îles. Ce sont à la fois les plus grandes tortues du monde, avec une moyenne de 20 kg, et les vertébrés qui vivent le plus longtemps sur la planète, avec une espérance de vie de plus de 100 ans. Les Galápagos abritent deux sous-types de tortues, celles dont la carapace est en forme de selle et celles dont la carapace est en forme de dôme, chacune présentant des adaptations environnementales spécifiques qui ont fourni des preuves importantes en faveur de la sélection naturelle. Bien que les tortues des Galápagos aient peu de prédateurs naturels, voire aucun, elles ont malheureusement fait l'objet d'une exploitation humaine importante au cours des siècles, ce qui a décimé leur nombre et entraîné l'extinction de plusieurs sous-espèces. Aujourd'hui, la population est en train de rebondir, avec un total d'environ 15 000 individus, dont 11 des 15 sous-espèces originales sont réparties sur 10 des îles.
L'iguane marin
Les iguanes marins sont une autre espèce endémique célèbre qui s'est adaptée de façon extraordinaire à son environnement au cours de l'évolution. Toutes les autres espèces d'iguanes sont des animaux terrestres et ne nagent que lorsqu'ils en ont besoin. Cependant, les premiers iguanes marins qui sont arrivés aux Galápagos, il y a des millions d'années, se sont progressivement adaptés à la vie insulaire. Ils se sont dirigés vers l'océan où ils pouvaient exploiter des sources de nourriture supplémentaires, comme les algues.
Ils ont également développé une capacité à respirer sous l'eau, plongeant jusqu'à 10 mètres de profondeur. Les iguanes marins sont généralement gris ou noirs (ce qui leur permet d'absorber davantage la chaleur du soleil) mais développent une coloration verte ou rouge pendant la saison des amours. On peut les voir se prélasser au bord de la mer dans toutes les îles des Galápagos.
Le cormoran aptère
Le cormoran des Galápagos ne peut pas voler, contrairement à toutes les autres espèces de cormorans présentes dans le monde. Cela a posé un problème particulier à Darwin, qui s'est demandé comment un oiseau endémique incapable de voler pouvait vivre dans ces îles. En réalité, les ancêtres de ce cormoran pouvaient voler (et donc se rendre sur les îles), mais ils ont perdu cette capacité au fil du temps. Cela est probablement dû à l'absence de prédateurs naturels, ce qui signifie que la capacité à s'échapper rapidement n'était plus nécessaire. Cette adaptation fait du cormoran aptère un oiseau particulièrement étonnant, qui devient très grand et peut peser jusqu'à 5 kg.
Son corps aérodynamique, ses pattes palmées et son long bec crochu en font un oiseau particulièrement bien adapté pour pagayer, plonger et chasser les poissons dans l'océan. L'introduction d'espèces non indigènes représente une menace particulière pour ces cormorans, notamment les chiens sauvages, les chats, les cochons et les rats qui s'attaquent aux œufs de l'oiseau. Par conséquent, il n'en reste qu'environ 1 000 sur les îles aujourd'hui, en somme, l'un des oiseaux les plus rares au monde. Rendez-vous à Fernandina ou Isabela pour avoir une chance d'en apercevoir !
L'otarie à fourrure des Galápagos
Les otaries à fourrure sont les mammifères endémiques les plus célèbres des Galápagos. Épaisse fourrure noire ou brun foncé, museau pointu, petites oreilles... Vous ne manquerez pas de le remarquer sur certaines des îles que vous visiterez.
C'est l'une des espèces de phoques qui aime le plus la terre ferme, peut-être en raison de l'absence de prédateurs naturels. Ils sont environ 40 000 et forment d'immenses colonies le long des rivages rocheux dans des endroits tels que les îles Isabela, Fernandina et Santiago. Attention : les mâles peuvent devenir particulièrement bruyants et territoriaux pendant la saison des amours.
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