Benjamin de la septième édition, François Gabart se lance à 29 ans dans son premier Vendée Globe avec le soutien de Michel Desjoyeaux, vainqueur en 2001 et 2009 et dont on le dit être "l'héritier".
Sur "Macif", un frais 60 pieds moulé et préparé dans les mains de "Mer Agitée", la société de Michel Desjoyeaux, il tentera donc de suivre les traces du "Professeur".
"Certains disent que je suis trop jeune pour participer à mon premier Vendée Globe. Trop, non. Jeune, oui. Mais je me suis préparé avec rigueur aux côtés d'un maître en la matière. Et je ne pars jamais battu", dit-il. "Quand on voit passer une telle opportunité, pas donnée à tout le monde, qu'on ait 19 ans, 29 ans, 59 ans ou 79 ans, on la saisit", assure celui qui veut assurer pour une assurance et "couper la ligne aux Sables d'Olonne, dans un sens et dans l'autre."
Depuis qu'il a abordé les grands océans par la Solitaire du Figaro, dont il termina 16e en 2008, 13e en 2009 puis deuxième en 2010, ce doué rigoureux est considéré comme le successeur de Desjoyeaux.
Ce dernier, vainqueur du Vendée Globe en 2009 avec un record de 84 jours, l'a donc pris sous son aile. De son protégé, il dresse ainsi le portrait : "Franc, direct quand il faut, souple sur ses appuis quand il faut, François est travailleur, voire besogneux. Le fond de jeu, il l'a."
Les deux hommes ont disputé ensemble la Barcelona World Race, un tour du monde en double, en décembre 2011, après s'être trouvés sur les terres de Desjoyeaux à Port-La Forêt, nid breton de "Mer Agitée". Depuis, ils ne se sont pas lâchés.
"Pendant le Vendée, François sera la personne que je suivrai en priorité, à sa totale disposition", assure le double vainqueur de 47 ans, qui a choisi de ne pas participer à cette édition.
"Que ce grand marin, au talent énorme, se mette à votre service est une chance et un privilège inestimables. Je vais essayer d'en être digne", réagit l'élève, un des quatre bizuths de cette édition aux vingt partants.