Mis à part l’édition 2000-2001, jamais, proportionnellement, le nombre de concurrents étrangers n’a été aussi fort au départ du Vendée Globe.
Trois Britanniques, deux Suisses, un Espagnol, un Italien et un Polonais, le contingent des navigateurs étrangers a fière allure dans cette édition 2012. Certains peuvent même nourrir quelques ambitions.
Revanche sur le sort
Parmi eux, certains marins ont une revanche à prendre. Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) et Alex Thomson (Hugo Boss) doivent se débarrasser de la poisse qui leur colle à la quille depuis plusieurs éditions. Aucun des deux n’a réussi jusque-là, malgré un talent certain, à aller au bout du parcours. Pour Alex, ce fut une escale forcée à Cape Town, suite à un trou dans le pont de son bateau en 2004, puis une coque qui partait en lambeaux en 2008 et l’obligeait à renoncer dès le golfe de Gascogne. Bernard Stamm, qui se présente pour la troisième fois au départ, en est pourtant à sa quatrième tentative. En 2004, alors qu’il se préparait pour le Vendée Globe, le marin suisse avait, au mois de juin, perdu sa quille dans la Transat Plymouth - Newport et n’avait pas pu prendre le départ du tour du monde.
Pour Dominique Wavre (Mirabaud), cette nouvelle campagne sera l’occasion de revenir aux avant-postes comme en 2004-2005 (4e) et 2000-2001 (5e). Son dernier Vendée Globe fut moins chanceux, puisque Dominique avait dû abandonner aux îles Kerguelen, sur avarie de quille.
Confirmer ou convaincre
Sam Davies (Savéol) a, quant à elle, un sacré challenge à relever. La navigatrice britannique a changé de statut. Celle qui fut la divine surprise en menant son bateau à la quatrième place du Vendée Globe 2008, sait combien il sera difficile de rééditer sa performance face à une concurrence de plus en plus affûtée.
Mike Golding (Gamesa) aimerait bien, quant à lui, grimper d’une ou deux marches sur un podium qu’il a déjà atteint en 2005. On n’oublie pas qu’il était en tête du dernier Vendée Globe quand il a démâté, laissant la place à Michel Desjoyeaux.
Naviguer propre avant tout
Pour Zbigniew « Gutek » Gutkowski (Energa) et Alessandro Di Benedetto (Team Plastique), boucler le tour du monde après une navigation propre suffirait à leur bonheur. Alessandro sait que son bateau n’est pas en mesure de rivaliser avec le haut du plateau. Mais il a démontré lors de son tour du monde sur un voilier de 6,50m son opiniâtreté face à l’adversité. Zbigniew a déjà un tour du monde en solitaire avec escale à son actif. Il part cette fois-ci sur un bateau qu’il aura eu à peine le temps de découvrir. Mais être le premier Polonais à boucler un tour du monde en solitaire sans escale suffirait déjà à son bonheur.