La marine indienne se dit prête à dépêcher des bâtiments en mer de Chine méridionale pour protéger ses moyens de prospection pétrolière, ce qui pourrait exacerber les tensions avec Pékin dans ce secteur contesté.
La compagnie vietnamienne Petrovietnam avait auparavant accusé la marine chinoise d'avoir délibérément coupé le câble de mesure sismique d'un de ses bateaux. L'incident aurait eu lieu vendredi aux abords du golfe du Tonkin.
Avant cela, le navire avait prospecté un peu plus au sud, dans le bassin de Nam Con Son, secteur où se trouve un gisement de gaz vietnamien dans lequel la compagnie indienne Oil and Natural Gaz Corp (ONGC) possède une participation.
"Quand c'est nécessaire, par exemple dans des situations où les intérêts nationaux comme ceux de l'ONGC sont en jeu (...), notre présence est requise et nous y sommes prêts", a déclaré l'amiral D.K. Joshi, chef d'état-major de la marine indienne, lors d'une conférence de presse.
"Avons-nous procédé à des manoeuvres de cette nature ? Pour faire court, oui", a-t-il poursuivi, précisant que New Delhi n'avait pas de revendications territoriales dans la région.
Les tensions se sont récemment accrues en mer de Chine méridionale, dont Pékin revendique la quasi-totalité.
Après avoir fait figurer ses prétentions territoriales sur la carte nationale des nouveaux passeports, la Chine a autorisé la semaine dernière l'arraisonnement des bateaux qui pénètrent sans autorisation dans les eaux qu'elle dit relever de sa souveraineté.
Certains secteurs de mer de Chine méridionale sont également revendiqués par les Philippines, Taiwan, le Vietnam, Brunei et la Malaisie.