L'accord fut laborieux mais il a finalement été trouvé ce mercredi, après 20 heures de négociation. Les ministres européens réunis à Bruxelles ont décidé l'interdiction progressive du rejet en mer des poissons non commercialisables (hors quotas, trop petits ou abîmés) qui représentent un quart des captures totales de l'UE. Il s'agit ainsi de limiter les captures inutiles. Les premières espèces concernées, dès 2014, sont les poissons pélagiques, ceux qui vivent dans les eaux proches de la surface (le hareng, la sardine, l'anchois, le maquereau ou le thon). L'application sera progressive selon les zones géographiques.
Le texte doit maintenant passer devant le Parlement européen, qui s'était prononcé le 6 février en faveur d'une interdiction progressive des rejets dès 2014, mais sans exception contrairement à l'accord trouvé ce mercredi.
L'Irlande espère boucler le dossier avant la fin de son mandat, en juin.
L'UE est la troisième puissance de pêche mondiale derrière la Chine et le Pérou, mais ses ressources halieutiques déclinent: 68% des stocks de poissons - 47% en Atlantique et 80% en Méditerranée - sont affectés par la surpêche.