Un tribunal grec a ouvert mardi le procès de 13 personnes impliquées dans le naufrage d'un bateau de croisière au cours duquel deux touristes français ont trouvé la mort il y a six ans.
Les accusés comprennent sept membres d'équipage, cinq membres du personnel de l'entreprise Louis Hellenic Cruises (LHC, propriétaire du bateau, qui a son siège à Chypre), ainsi qu'un employé de la société norvégienne de vérification DNV, qui avait estimé que le bateau pouvait prendre la mer.
Le procès devrait se poursuivre pendant un mois. 60 personnes seront appelées à la barre pour témoigner, précise l'agence ANA.
Les chefs d'accusation vont de la mise en danger du transport maritime à la négligence en passant par des actes pouvant entraîner la mort et la pollution de l'environnement.
Le Sea Diamond a coulé à proximité de l'île de Santorini dans la Mer Égée en avril 2007 après avoir heurté un écueil.
Deux passagers français, un homme et sa fille, n'ont jamais été retrouvés et sont présumés morts mais 1600 autres passagers ainsi que les membres de l'équipage ont pu être sauvés.
Le bateau a coulé à une profondeur de 140 mètres avec des réservoirs de carburant presque pleins faisant craindre un risque de pollution.
Mais le gouvernement a annoncé après l'accident qu'au moins les deux tiers des 400 tonnes de carburant du bateau avaient été pompées et qu'il n'y avait pas de risque de pollution majeur.
Les propriétaires ont payé pour le nettoyage en surface de la zone de l'accident mais ont refusé de renflouer le bateau en raison de la profondeur des fonds marins, estimant que l'épave pourrait se briser en deux et répandre le carburant restant sur une grande superficie.