Le Ministre chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, Frédéric Cuvillier, a donné en fin de semaine dernière, le coup d'envoi d'un plan stratégique national consacré à la relance portuaire présentée comme un "enjeu essentiel et nécessaire pour notre compétitivité".
Sans financement annoncé, le plan s'articule autour de trois axes majeurs: construction de solutions logistiques ou intermodalité, développement industriel renforcé et aménagement des espaces.
"Avec cette nouvelle stratégie, l'Etat affirme son ambition de donner à la France une place de premier rang dans le commerce international comme point d'entrée ou hub de l'Europe et de contribuer au développement industriel et économique du pays", a déclaré le ministre.
"Après une période d'instabilité" liée à la mise en oeuvre de la réforme portuaire de 2008 et alors que "la fiabilité des places portuaires françaises est retrouvée", il s'agit avant tout pour capter de nouveaux marchés de mettre en place des offres de transport "fiables de bout en bout" et compétitives.
"Les ports doivent devenir les architectes de solutions logistiques maritimes et terrestres clefs en main sur un hinterland de portée européenne", préconise le ministre.
Le plan prescrit également de rapprocher les systèmes portuaire des filières industrielles d'avenir (énergies vertes, carburants alternatifs et éco-industrie). Le coeur de cette stratégie repose sur la capacité et la volonté des ports à offrir des espaces fonciers attractifs (zones de stockage). Ils sont invités à travailler en lien avec les milieux universitaires, les pôles de compétitivité et la recherche.
Les ports "dans l'anticipation" sont désormais investis du rôle d'aménageur et de gestionnaire de leurs espaces dans toutes leurs composantes: industrialo-portuaires, logistiques, naturelles, urbaines.