La réplique de L'Hermione, la frégate sur laquelle La Fayette rallia Boston en 1780, va recruter près de 200 marins volontaires pour sa traversée de l'Atlantique prévue pour 2015. Profil recherché : de 18 à 60 ans, bonne condition physique et surtout capacité à grimper à 45 mètres dans la mâture.
L'équipage comptera 79 personnes : 17 marins professionnels, 54 volontaires, et huit invités. "L'objectif est de former 200 personnes, pour pouvoir faire un roulement car tous les volontaires, étudiants, gens qui travaillent, ne seront pas disponibles au même moment", a expliqué Yann Cariou, le commandant du navire.
Le recrutement est ouvert à tous, sans distinction de sexe ou de nationalité, et aux 18 à 60 ans, sans forcément d'expérience maritime. Car un trois-mâts de modèle XVIIIe siècle, "c'est très différent de la navigation de plaisance et on formera les gens de toute façon", souligne t-il. "C'est une reconstitution, tout à bord fonctionne comme au XVIIIe siècle : il n'y a pas de treuils, pas de winches, tout se fait à la main comme en 1780 (...), c'est très physique, un travail épuisant". Mais il y a un critère sine qua non : "Le vertige est rédhibitoire. Si vous ne pouvez pas monter dans la mâture, vous ne faites pas partie de l'équipe".
Le projet de L'Hermione, lancé en 1997 par un groupe de passionnés, vise à reconstruire la frégate à bord de laquelle La Fayette traversa l'Atlantique en 38 jours en 1780, pour aller combattre aux côtés des Américains en lutte pour leur indépendance contre les troupes britanniques.
Après sa transatlantique, L'Hermione "XXIe siècle" actuellement en chantier à Rochefort (ouest), partagera son temps entre voyages et longues escales de navire-musée.
Une soixantaine de candidatures sont déjà parvenues à l'association, des lettres venues des Etats-Unis, du Canada, de Suède notamment. "L'Hermione est connue mondialement, beaucoup de gens suivent ça sur internet partout dans le monde", souligne Yann Cariou. A noter que, les volontaires paieront leur passage, comme c'est souvent le cas sur les grands voiliers historiques. "Il faut voir cela comme une échange : les matelots apportent leur enthousiasme et nous offrons une formation maritime de bon niveau et l'expérience unique d'un voyage sur un grand navire", a déclaré le commandant.
Le recrutement commencera officiellement d'ici trois semaines, avec un premier stage de formation en juillet.