L'Etat et Veolia, les deux actionnaires principaux de la SNCM, ont validé le plan de sauvetage qui prévoit la suppression de plus de 500 postes au sein de la compagnie maritime en grande difficulté, alors qu'une grève est prévue la semaine prochaine.
"Le conseil de surveillance de la SNCM a validé le plan stratégique que nous avons proposé", a dit le président du directoire Marc Dufour à la sortie du conseil.
415 postes seront supprimés dès l'an prochain avec 160 départs volontaires prévus parmi le personnel à quai et 34 parmi le personnel navigant, plus 221 CDD qui ne seront pas renouvelés parmi le personnel naviguant. Il y aura 100 autres départs volontaires entre 2017 et 2019, selon la SNCM et le ministère des Transports. La compagnie compte 2.000 postes équivalents temps plein, dont 1.400 parmi le personnel naviguant et 600 à quai mais ce nombre peut monter à 2.900 lors du pic d'activité estival grâce au renfort de CDD.
Ce plan prévoit aussi le renouvellement des navires de la compagnie, dont deux en 2016 et 2017 et deux autres en 2018, "en fonction de l'évolution des résultats" de la compagnie, selon M. Dufour. La flotte devrait être ramenée à 8 navires en 2014 contre 9 actuellement. Reste la question de savoir comment ces achats seront financés. Les moyens "ne sont pas au rendez-vous puisque les actionnaires n'ont toujours pas le financement des navires", s'est inquiété Frédéric Alpozzo, de la CGT, syndicat majoritaire.
Les syndicats ont maintenu à l'issue du conseil de surveillance leur préavis de grève pour 24 heures reconductibles le 27 juin, soit deux jours avant le départ du Tour de France, qui a lieu cette année sur l'île de Beauté.