La Russie a annoncé envisager des poursuites pour "piraterie" contre les militants de Greenpeace, dont le navire a été pris d'assaut par les gardes-frontières russes après une action contre une plateforme pétrolière en Arctique.
"Le Comité d'enquête russe a reçu du service des gardes-frontières du FSB (Service fédéral de sécurité) des éléments sur l'incident du 18 septembre, et la tentative d'abordage sur la plateforme Prirazlomnaïa d'un groupe d'individus apparemment liés à l'organisation écologique Greenpeace", a indiqué dans un communiqué cet organe chargé des enquêtes criminelles en Russie.
"Le service des gardes-frontières du FSB a considéré qu'il y avait dans cet incident des indices de crime relevant de l'article 227 du code pénal (piraterie)", a ajoute le Comité d'enquête.
Le crime de piraterie est passible en Russie de 15 ans de prison.
Greenpeace a dépêché le navire Arctic Sunrise, battant pavillon néerlandais dans la mer de Petchora, dans l'Arctique russe, pour protester contre des projets d'exploitation pétrolière du géant russe Gazprom dans cette région. Mercredi, deux militants de Greenpeace, originaires de Suisse et de Finlande, ont été interpellés lors d'une intervention musclée des gardes-frontières, alors qu'ils avaient escaladé la plateforme pétrolière Prirazlomnaïa.