La dépression Tini, attentivement surveillée par les services météo, est attendue à la mi-journée ce mercredi. Son cœur dépressionnaire sera suffisamment éloigné de la France pour évacuer la menace de tempête mais les pluies attendues aggraveront encore le risque de crues sur la Bretagne.
Toute cette semaine, de vastes systèmes dépressionnaires circulent sur les îles britanniques, nourrissant des vents violents sur le quart nord-ouest de la France. Ce mercredi, c’est à partir de la mi-journée qu’une nouvelle dépression particulièrement creuse, avec moins de 960 hPa en son centre, circulera sur l’Irlande puis sur le nord de la Grande Bretagne. Dans l’après-midi et la nuit, elle générera à son passage des rafales tempétueuses sur les côtes de Cornouilles en Angleterre et des vents allant jusqu’à 130 km/h de la mer d’Iroise à la Manche, localement plus forts sur les caps exposés de la Seine-Maritime et du Pas de Calais, et jusqu’à 110 km/h sur le littoral sud de la Bretagne. « La puissance de la dépression devrait être moins élevée que ce que les modèles prévoyaient il y a encore 24 heures car la dépression passera plus au nord, sur l'Ecosse et non sur l'Angleterre », observe Pierre Huat, prévisionniste pour Météo Consult. Mais il faudra toujours se méfier des fortes vagues, atteignant jusqu’à 8 mètres en entrée de Manche. Les vents souffleront dans les terres jusqu’en Ile de France mais ils ne dépasseront pas le seuil de la tempête avec localement 90 km/h.
La situation reste en revanche critique pour les crues : des cumuls de près d’un mois de pluie sont prévus jusqu’à dimanche sur le Finistère (70 à 90 mm), sachant que la ville de Brest, par exemple, bat déjà des records de précipitations datant de plus de 30 ans pour le mois de février. Le Morbihan connaît une situation similaire.
Un nouveau week-end agité
Pour le reste de la semaine, les perturbations actives continueront de s’enchaîner, dans un contexte de plus en plus dépressionnaire, avec de nouveaux fronts pluvieux pour les journées de jeudi et de vendredi, n’épargnant quasiment aucune région, avec de nouveaux risques de forts coups de vent à tempête notamment sur les deux tiers nord du pays. L’anticyclone des Açores est aux abonnés absents mais cela signifie également qu’aucune invasion d’air froid ne pointe à l’horizon. Le mois de février suit donc le chemin de janvier, l'un des plus doux jamais enregistrés depuis le début des observations en France.