L'association écologiste nationale Longitude 181 a exigé mercredi "l'arrêt du massacre des requins financés par l'État", critiquant le projet Cap requins, visant à étudier l'efficacité d'une technique de pêche dans la baie de Saint-Paul à La Réunion.
"Financée à grands frais par l'État - 160.000 euros dans un premier temps, 250.000 euros par la suite - pour capturer les requins bouledogues (...) Cap requin tourne à la gabegie scandaleuse", selon l'association, observant qu'un seul requin bouledogue a été pêché en cinq semaines.
Quatre drumlines (lignes verticales fixes comportant un seul hameçon) ont été posées à la mi-janvier dans la baie de Saint-Paul à environ 200 mètres du rivage par le Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM). Équipé de station d'écoute et de caméras sous-marines, ce dispositif vise à évaluer la fréquentation de la zone par les requins et son degré de dissuasion sur la population de squales évoluant près de la côte.
Longitude 181 relève qu'un seul requin bouledogue a été pêché et qu'en revanche plusieurs requins tigre et requins marteau ainsi que des raies ont "fait les frais de ce programme d'élimination". Cap requins avait indiqué de son côté fin février que la plupart des prises avaient été relâchées vivantes, notant un taux global de survie de 93%. Pour l'association écologiste ces captures "démontrent que les eaux réunionnaises ne sont pas infestées de requins bouledogues comme le clament ceux qui veulent les éliminer".