Costa Croisières, le numéro un européen du secteur, met plus que jamais le cap sur la France, avec pour ambition que sa clientèle française pèse autant d'ici cinq ans que le socle italien. "L'Italie est notre marché numéro un mais il connaît une volatilité assez forte. L'idée est d'arriver à ce que l'Italie et la France constituent deux piliers assez équivalents d'ici cinq ans, a déclaré Norbert Stiekema, directeur marketing de Costa Crociere, compagnie basée à Gênes (Italie). Nous espérons ainsi doubler notre clientèle française en cinq ans".
Comme ses concurrents, à commencer par MSC Croisières, Costa Croisières mobilise ses forces sur la conquête du marché français, resté longtemps sous-développé en matière de croisières par rapport à ses grands voisins européens mais qui connaît une croissance exponentielle depuis le début des années 2000. Les Français constituent désormais le quatrième marché de la croisière en Europe, derrière les Britanniques, les Allemands et les Italiens, et devant l'Espagne.
Marseille accueillera bientôt comme tête de ligne le Costa Diadema, 15e navire attendu à l'automne dans la flotte du groupe. "Aujourd'hui nous avons déjà une offre très complète au départ de Marseille, avec des séjours possibles de 3, 4, 7, 10, 12 jours..., et nous montons en puissance en terme de fréquence d'escales", relève le patron de Costa en France, Georges Azouze.
La compagnie espère faire mouche auprès des Français avec sa nouvelle marque "neoCollection", qui propose des séjours sur des navires de capacité plus réduite (1.200 à 1.500 passagers), pour une clientèle moins familiale et plus gourmet, avec des escales plus longues, dans des ports moins fréquentés... Des croisières vendues en moyenne 15% plus cher.
Costa renforce aussi ses positions dans les Caraïbes (Antilles françaises), deuxième destination préférée des croisiéristes français après la Méditerranée, et positionne un bateau à La Réunion.