Un projet de loi du ministère grec des Finances visant à "simplifier l'usage des zones littorales à des fins économiques" suscite une levée de boucliers des associations de défense de l'environnement qui dénoncent une proposition "criminelle" pour les côtes du pays.
"Nous ferons pression jusqu'à ce que les députés comprennent que ce projet de loi ne peut et ne doit pas atteindre le parlement", affirme l'organisation WWF qui a pris la tête de la fronde avec plusieurs associations de protection de l'environnement.
Le texte du ministère des Finances, rendu public mi-avril, constate, dans son introduction, "l'immense importance économique de la zone côtière" en Grèce et se propose de "libérer cet énorme potentiel de croissance" en "simplifiant" les procédures "inefficaces et bureaucratiques" permettant notamment de délivrer des concessions d'exploitation.
Le ministère se propose aussi de légaliser, moyennant le paiement d'une amende, les constructions illégales déjà nombreuses sur les kilomètres de rivage du continent et des îles grecques.
"Nous essayons de convaincre les députés que cette loi détruit le potentiel touristique de la Grèce, au lieu de le promouvoir (...). Les étrangers qui viennent en Grèce ne veulent pas voir des plages détruites et du béton partout mais notre vraie richesse naturelle", écrit le WWF dans un communiqué.
Parmi les actions menées, l'organisation a écrit à tous les parlementaires, lancé deux pétitions sur internet et invité les Grecs à inonder de commentaires le site opengov.fr où le projet est en consultation publique jusqu'au 13 mai.