L'épave du Luno, le cargo espagnol échoué et brisé en trois en février à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), a été totalement démantelée et enlevée au terme d'un chantier de trois mois sur la plage qui rouvrira au 1er juillet.
Les grues et treuils ont déserté la plage des Cavaliers à Anglet, après que la dernière pièce de l'épave, une pièce de 80 tonnes qui était à la fois immergée et enfouie dans le sable, a été enlevée dimanche soir, a précisé la mairie. Lancés le 17 mars, les travaux ont consisté à démanteler 1.400 tonnes de ferraille au total, les découper sur la plage et les évacuer par voie terrestre. Outre des grues et engins mécaniques, ils ont mobilisé un sonar et un véhicule amphibie.
Les services municipaux procèdent actuellement à la dépollution du site, notamment le nettoyage de résidus métalliques, et la plage devrait être rouverte le 1er juillet.
Le cargo, à vide, s'était échoué le 5 février à l'approche du port de Bayonne, une avarie moteur l'envoyant dériver dans la tempête sur la digue où il s'était brisé en deux, puis trois. Ses 11 membres d'équipage avaient été hélitreuillés dans les heures suivantes dans des conditions difficiles, avec des vents atteignant 110 km/h.
Le démantèlement, mené par l'entreprise néerlandaise Svitzer, est pris en charge par l'assureur de l'armateur espagnol Naviera Murueta. "L'assureur ne nous a pas communiqué le coût, mais la mairie lui a présenté une facture de 18.000 EUR qui correspond notamment aux frais de mise en place du chantier", a précisé l'élu.
Le préjudice subi par un restaurant de front de mer, en concession par la mairie, doit être évalué en fin de saison. "On verra alors si on se retourne vers l'assureur", a ajouté le maire Claude Olive à nos confrères de l'AFP.