L'Unesco a appelé l'Australie mercredi à Doha à mettre en œuvre des mesures de protection de la Grande barrière de corail si elle veut éviter une mise sur la liste du patrimoine mondial en péril. Date butoir: 1er février 2015.
Le Comité du patrimoine mondial appelle l'Australie à soumettre d'ici le 1er février 2015 un rapport sur la mise en oeuvre d'actions de protection. Sinon, la Grande Barrière pourra être inscrite sur la liste du patrimoine mondial en péril. Dans sa décision, le Comité accueille favorablement les efforts accomplis par l'Australie en matière de qualité des eaux mais s'inquiète des projets de développement industriels côtiers et notamment miniers. La décision du comité écoque "un projet de déversement de 3 millions de mètres cubes de matériaux dragués sur le territoire du bien avant d'avoir réalisé une évaluation générale d'autres options". Le gouvernement australien a récemment autorisé l'extension d'un port d'exportation de charbon et le directoire du parc marin de la Grande barrière de corail a approuvé le rejet de ces millions de m3 de déchets de dragage dans les eaux du parc. Le récif, inscrit au patrimoine mondial par l'Unesco en 1981, a perdu plus de la moitié de ses coraux au cours des 27 dernières années sous l'effet de facteurs météorologiques (tempêtes), climatiques (réchauffement) et industriels.
La Malaisie et le Japon ont proposé des amendements visant à adoucir la déclaration, mais une majorité écrasante de membres du comité a exigé et obtenu que l'on retienne la version originale du projet de décision, bien plus exigeante.