Les pays et territoires insulaires du Pacifique veulent s'unir pour lutter contre le réchauffement climatique, qui les frappe de plein fouet, et s'alarment de l'indifférence des grandes puissances, ont-elles déclaré lundi à Nouméa. Jusqu'à mercredi, les dirigeants d'une quinzaine d'îles de la région participent au second sommet océanien du développement durable, Oceania 21, organisé par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.
"Les îles sont les premières victimes de bouleversements qui attendent également le reste du monde", a déclaré Antonhy Lecren, en charge du développement durable dans le gouvernement calédonien.
Continent d'îles, l'Océanie subit de plein fouet les impacts du réchauffement climatique: érosion des côtes, développement des maladies propagées par les moustiques, salinisation des nappes phréatiques, diminution des ressources halieutiques. Désargentés et peu peuplés, ces pays ont le plus grand mal à se faire entendre sur la scène internationale alors que leur existence même à la surface du globe est en danger.
L'objectif des dirigeants et des scientifiques présents à Oceania 21 est de rédiger une déclaration commune, notamment en vue de la conférence sur le climat en 2015 à Paris.
Nicolas Hulot, envoyé spécial du président de la République pour la protection de la planète, devait y participer mais a finalement annulé sa venue, suite à des retards dans l'installation du nouvel exécutif calédonien, à l'issue d'élections le 11 mai. Il a néanmoins adressé un message vidéo de soutien aux participants, leur assurant qu'il ferait tout pour "amplifier" leur voix sur la scène internationale.