Il s'agit pour les trois grands ports maritimes de l'axe Seine (Le Havre, Rouen et Paris), regroupés au sein de l'alliance Haropa, d'augmenter le trafic fluvial en provenance et à destination des infrastructures havraises.
"Cela nous permettra de gagner en compétitivité, mais aussi de présenter un meilleur bilan environnemental", a expliqué à l'AFP Antoine Berbain, directeur général délégué d'Haropa.
"Aujourd'hui, seuls 9% des conteneurs empruntent la voie fluviale. On doit se fixer l'objectif de 15% d'ici 2025", a-t-il ajouté.
Ouverte jusqu'au 29 décembre, la concertation publique permettra d'étudier trois scénarios visant à aider Le Havre à rattraper son retard sur Anvers et Rotterdam, ses principaux concurrents du nord de l'Europe.
Première option: la construction d'une "chatière", une immense digue qui nécessiterait de mobiliser 100 millions d'euros et de mettre en oeuvre de lourds travaux.
La deuxième impliquerait l'extension de l'actuel pôle multimodal, estimée quant à elle à 23 millions d'euros. Enfin, la troisième consisterait en l'optimisation des routes nord et sud de Port 2000, ce qui aurait le mérite de ne pas nécessiter de nouveaux investissements en termes d'infrastructures.
Pour Sylvie Barbier, présidente de l'association Écologie pour Le Havre (EPLH), "soucieuse de développer des alternatives au transport routier", la concertation "doit permettre d'étudier les avantages et les inconvénients de chaque solution d'un point de vue environnemental, économique et social".
Quatre réunions publiques sont prévues au total: deux au Havre, une à Rouen et l'autre à Paris. "Le sujet du transport fluvial au Havre concerne l'ensemble de l'axe Seine", a justifié M. Berbain.
A l'issue de ces échanges, Marianne Azario, garante désignée par la Commission nationale du débat public (CNDP), rendra un bilan de la concertation.
Le conseil de surveillance du grand port maritime du Havre aura alors à choisir entre l'une des trois solutions et une décision devrait être prise d'ici la fin du premier trimestre 2018.
S'il a perdu du terrain par rapport à Anvers et Rotterdam, le port du Havre reste le premier en France pour le trafic de conteneurs. En 2016, 2,5 millions d'unités ont transité par ses quais.