Cinq jours après le départ de la course transatlantique à l'aviron Rames Guyane, les 18 rameurs solitaires affrontent des vents défavorables qui repoussent leurs bateaux vers la côte africaine.
Les prévisions météo pour les prochains jours sont assez pessimistes avec un régime de vent de nord-ouest à sud-ouest associés à une longue houle, conditions qui condamnent les rameurs à adopter une position d'attente. "Sur ce genre de bateau, les rameurs ne sont pas capables de propulser leur bateau contre le vent, a expliqué Michel Horeau, de la direction de course. Ils n'ont donc aujourd'hui aucune autre solution que de mettre leur ancre flottante." "Les rameurs sont actuellement dans une situation très difficile moralement (...), a-t-il ajouté. Seuls ceux qui ont un moral de vainqueur vont passer l'obstacle sans difficulté."
"Ils vont devoir (...) économiser leur nourriture, pêcher pour manger, a poursuivi Horeau. Il va falloir qu'ils gèrent leur ravitaillement. La route à venir ne sera pas une route directe, mais les rameurs devront se satisfaire de cela. Peu de vent (9-10 nœuds) et peu de vagues sont attendus jusqu'à lundi ou mardi prochain, mais il s'agira d'un vent qui fait reculer. La situation des prochains jours sera donc également très difficile."
Dix-huit rameurs -16 hommes et 2 femmes- se sont lancés samedi dernier à l'assaut de l'Atlantique à la rame, en solitaire, sans escale et sans assistance entre Dakar (Sénégal) et Cayenne (Guyane), une traversée de quelque 2600 milles (environ 4700 km) sur des embarcations de 8 m de long.