Une partie du carburant s'échappant en trois endroits de l'épave d'un chalutier russe qui a coulé il y a une semaine au large des Canaries menace désormais les côtes de cet archipel espagnol, ont annoncé jeudi les autorités espagnoles.
"On a détecté au jour d'aujourd'hui trois fuites de combustible" d'où sortent "entre cinq et dix litres par heure", selon une première évaluation, a de son côté expliqué la ministre de l'Equipement Ana Pastor au cours d'une conférence de presse commune avec Paulino Rivero, le président de la région des Canaries, située face à l'Afrique de l'Ouest.
C'est un robot sous-marin qui a permis de repérer ces fuites par 2.700 mètres de fond, la profondeur à laquelle repose l'épave de l'Oleg Neydanov qui a coulé le 15 avril, sans faire de victimes. Le ministère a expliqué qu'une partie du carburant pourrait être parvenue jusqu'au littoral, du côté des plages de Veneguera, de Tasarte et de Taurito.
De mauvaises conditions météorologiques ont jusqu'à présent empêché d'aspirer les 1.500 tonnes de combustible que contient le chalutier. Les associations de protection de la nature s'inquiètent de la dispersion du carburant dans cette zone riche en flore et en faune, dont des cétacés et des tortues.
Le 15 avril, un incendie s'était déclaré à bord du chalutier russe dans le port de Las Palmas, sur l'île de Grande Canarie. Face au risque de propagation du feu aux autres bateaux amarrés, les autorités espagnoles avaient décidé de le remorquer vers la haute mer.