Pour l'été 2015, Nausicaá propose de découvrir de petits animaux extraordinaires par leur beauté ou leur comportement, présentés pour la plupart dans l'espace Biodiversité de Nausicaà. Alors que la France se réunira en décembre 2015 pour le COP 21 conférence des parties*, Nausicaà souhaite montrer la beauté et la richesse insoupçonnée de l'Océan, car la biodiversité est le meilleur atout de la mer pour lutter contre le changement climatique.
Le poisson-coffre jaune ou le poisson-coffre à pois Ostracion cubicus
Le poisson-coffre jaune vit en mer Rouge, dans l'Océan Pacifique (îles d'Hawaï, du sud du Japon, îles Tuamotu et Nouvelle Zélande. Au début timide et facilement effrayé, le poisson-coffre jaune s'intéresse vite à tout ce qui se passe de l'autre côté de la vitre de l'aquarium, passant de longues minutes à observer les visiteurs.
Le corps des poissons-coffres est enfermé dans une carapace de plaques osseuses (en forme de coffre justement), comportant des ouvertures pour la bouche, les yeux, les nageoires. Bien que ce poisson soit plutôt lent, les mouvements de ses nageoires lui permettent de nombreuses manoeuvres : sur place, marche-arrière, demi-tour... Sa façon particulière de nager est même connue sous le nom de "gondolier style".
La crevette nettoyeuse de Wurdemann, Lysmata wurdemanni
Elle est originaire de l’Océan Atlantique ouest (mer des Caraïbes et Amérique du sud). La crevette nettoyeuse de Wurdemann est notamment remarquable par son mode de déplacement : lorsqu’elle avance elle donne l’impression de danser. Elle se nourrit de petits débris, de déchets alimentaires ou des parasites des poissons du récif. Elle se cache parmi les tentacules urticants des anémones (grandes anémones arborescentes : Actinodendron spp), ou à proximité des coraux. La crevette de Wurdemann vit en petits groupes de 6 à 8 individus autour d'une même anémone.
Le dragonnet Rubis Synchiropus tudorjensis
Les visiteurs de Nausicaà connaissent sans doute déjà le magnifique poisson appelé le mandarin Synchiropus splendidus. Désormais, ils vont pouvoir découvrir son cousin : le dragonnet rubis. Ce très beau poisson de 5 cm environ n’a été découvert qu’en 2010, en Indonésie.
Les dragonnets (famille des Callionymidés) présentent un dimorphisme sexuel c'est-à-dire que les mâles et les femelles sont de formes différentes. La tête des mâles est légèrement plus compressée que celle des femelles ; leur robe porte également une couleur plus intense. Mais c'est surtout au moment de la parade nuptiale qu'ils sont reconnaissables, les mâles brandissant leur première nageoire dorsale pour signaler leur disponibilité. Le nom scientifique du dragonnet rubis "tudorjonesi" lui a été attribué en l'honneur de Paul Tudor Jones, un président de United States National Fish and Wildlife Foundation (NFWF), fondation impliquée dans la préservation de la nature.
Le crabe Flèche ou crabe Tour Eiffel Stenorhynchus seticornis
Quant au crabe Flèche, il vit jusqu'à 1500 mètres de fond, dans les récifs, les anfractuosités et les surplombs. Lorsqu'il sort de sa cachette pour chasser, on le croise parmi les coraux mous, les gorgones, les anémones, ou les éponges. L’élégant crabe flèche se distingue par la longueur et la finesse de ses pattes. Sa carapace atteint en moyenne de 4 cm à 6 cm de long pour 1 à 1,5 cm de large et ses pattes sont 3 fois plus longues que son corps. Principalement carnivore et détritivore, il se nourrit de petits vers annélides et d’invertébrés et parfois des algues qui se sont accrochées à ses pattes et à son rostre ; les grands spécimens peuvent même manger de petits poissons.
Nausicaá - Centre national de la mer
Boulevard Sainte Beuve, 62200 Boulogne-sur-Mer
Téléphone : 03 21 30 99 99
* Conférence des Parties de Paris, Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques