Il ne reste plus que quelques jours pour aller découvir l'exposition « De l'amphore au conteneur, 2000 ans de commerce maritime » qui se tient jusqu'au 28 juin à Paris au Musée national de la Marine. Une bonne occasion pour remonter jusqu'aux origines de la marine marchande et suivre son aventure jusqu'à nos nos jours, à travers un parcours historique haut en couleurs et en parfums, qui permet de comprendre les enjeux économiques actuels.
De tout temps, les Occidentaux ont développé des échanges commerciaux avec les territoires qu’ils découvraient et qui leur fournissaient des produits rares ou inconnus. Ainsi, matières premières, produits manufacturés et denrées alimentaires, ont souvent pris la mer.
Dès l'antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime sont intenses. L'amphore n'est pas le seul contenant, mais la rareté de forêts, donc de bois, dans certaines régions, pousse les grecs ou les romains à utiliser la terre cuite pour confectionner des récipients. Les Phéniciens et les grecs l'utilisent couramment. Et si les romains connaissent le tonneau utilisé par les celtes et les gaulois, ils ne l'utilisent que tardivement. Ils transportent leurs denrées dans des navires équipés de jarres géantes, des dolia, fixées en cale. Le tonneau, nettement plus léger et plus pratique à manipuler par sa forme, prendra durablement le relais, à tel point qu'il donnera le terme de tonnage qui désigne le volume intérieur d'un navire.
A la fin du Moyen Age, les échanges sont importants. On croise en Manche de nombreux navires d'origines diverses, qui naviguent entre le Nord et le Sud : les navires méditerranéens arrivant de Venise ou de Gênes, ceux venus de la Mer du Nord et de la Baltique, mais aussi les locaux, anglais, français, bretons, normands et flamands. Aux 15è et 16è siècle, de nouvelles routes s'ouvrent vers le continent américain, les Antilles et l'Asie, c'est l'époque où se développe l'engouement pour les produits exotiques. Les caisses et les sacs de thé, café, cacao, épices, voisinent les balles de coton ou la porcelaine de Chine dans les cales des navires.
Actuellement, près de 360 millions de tonnes de marchandises transitent chaque année via les principaux ports français : Marseille, le Havre, Dunkerque, Nantes, Rouen ou encore Bordeaux. De tout temps, les Occidentaux ont développé des échanges commerciaux avec les territoires qu’ils découvraient et qui leur fournissaient des produits rares ou inconnus. Ainsi, matières premières, produits manufacturés et denrées alimentaires, ont souvent pris la mer.
Le musée de la Marine propose un parcours ludique sur 1000 m2, qui retrace l'histoire du transport maritime à travers deux axes, l'exploration historique et les nouveaux espaces et territoires. Le fil conducteur suit ainsi les grandes routes océaniques et le voyage de cargaisons liées à l'alimentation : céréales, huile d'olive, épices, café, thé, cacao, vin et fruits exotiques. L'exposition est proposée en six périodes historiques, de l'Antiquité à l'âge de la conteneurisation, en passant par la découverte de la Route des Indes.
Musée de la Marine - 17, Place du Trocadéro, 75016 Paris
Ouvert tous les jours, sauf le mardi
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