Méditerranée, Atlantique, Tour du monde : après la mise à l'eau de son maxi-trimaran Macif, François Gabart trépigne, impatient de tester son nouveau bolide puis de s'attaquer à toute une série de records sur les différentes mers du globe à l'horizon 2016/2017.
« Je suis hyper-impatient. Je n'en peux plus. Je n'ai qu'une envie, être sur l'eau et naviguer », confie le navigateur. A tout juste 32 ans, on le sent passionné comme jamais par ce projet qui doit aboutir à une mise à l'eau mi-août. Le Maxi-trimaran Macif, de 30 mètres de long, est un pur produit de l'excellence française en matière de bateaux de course, avec une architecture signée de l'incontournable cabinet VPLP, une coque fabriquée par Multiplast à Vannes et ses flotteurs et ses bras fabriqués par CDK à Lorient.
A sa barre, François Gabart tentera de conquérir ce qui reste pour lui une inconnue : les grandes courses en solitaire sur maxi-trimaran. « J'ai fait du multicoque avant, mais sur des petits bateaux. Je n'ai pas l'expérience de ce type de bateaux », admet-il. C’était à bord de monocoques Figaro et Imoca qu’il avait remporté le Vendée Globe et la Route du Rhum, avec records en prime. Pour compenser sa relative inexpérience, Gabart sera assisté de Pascal Bidegorry jusqu'à la fin de l'année. « Pascal a développé et mis au point des maxi-multicoques comme celui-là. Il sait exactement ce dont on a besoin », assure François Gabart. Cet automne, le duo fera la Transat Jacques Vabre en double, une course « très importante dans l'apprentissage du bateau. On va emmagasiner énormément d'informations », espère le skipper. Ensuite, le navigateur blond prévoit de s'attaquer à toute une série de records à partir de 2016 : Route de la Découverte (Cadix-San Salvador), Atlantique nord (New York-Cap Lizard), Méditerranée (Marseille-Carthage), avant un Tour du monde en 2017-2018 et la Route du Rhum en 2018.
Programme ambitieux, mais qui ne paraît pas impossible face à cet enthousiasme et ce palmarès.