Mini Transat : l'heure du bilan

Par Nautisme.com

Après l’effort, le réconfort. En fêtant l’arrivée de Maxime Eveillard (Heli Strategy), les coureurs de la Mini Transat îles de Guadeloupe ont mis un point final sur cette première étape. Seul l’Espagnol Nacho Postigo (Vamos Vamos) dont le bateau s’est échoué lors du remorquage de sortie de Douarnenez n’est pas encore à bon port. Son Argo 6,50 doit recevoir une nouvelle quille avant qu’il ne puisse convoyer son bateau depuis le Portugal pour être présent au départ de la deuxième étape.

Après l’effort, le réconfort. En fêtant l’arrivée de Maxime Eveillard (Heli Strategy), les coureurs de la Mini Transat îles de Guadeloupe ont mis un point final sur cette première étape. Seul l’Espagnol Nacho Postigo (Vamos Vamos) dont le bateau s’est échoué lors du remorquage de sortie de Douarnenez n’est pas encore à bon port. Son Argo 6,50 doit recevoir une nouvelle quille avant qu’il ne puisse convoyer son bateau depuis le Portugal pour être présent au départ de la deuxième étape.

A l’heure de faire le bilan de cette première étape, le sentiment dominant chez les concurrents de cette édition est avant tout la satisfaction. Satisfaction d’avoir rallié les Canaries sans de trop gros bobos, d’avoir profité de conditions quasiment parfaites tout au long des 1245 milles de cette première étape. Il en reste quasiment le double à faire et chacun s’accorde à dire que les jeux sont loin d’être joués à l’aube de traverser l’Atlantique.

 

Des leaders solides mais pas invincibles

En série comme en prototype, les deux vainqueurs de l’étape Ian Lipinski (Entreprises Innovantes) et Davy Beaudart (Flexirub) ont pris un avantage indéniable puisque chacun laisse ses poursuivants à bonne distance. En prototype, 9 heures séparent le leader de ses poursuivants, alors qu’en série, Tanguy Le Turquais (Terréal) pointe à 6 heures du vainqueur de l’étape ; des écarts conséquents mais qui n’ont rien d’irrémédiables. En 2013, Benoît Marie pointait à près de cinq heures de Giancarlo Pedote au passage de Lanzarote, ce qui ne l’avait pas empêché de remporter l’épreuve de quelques heures à Pointe-à-Pitre. Clairement, le jeu reste ouvert sur cette seconde étape.

 

Pas de record de vitesse

Même si cette édition a été rapide, aucun record n’a été battu lors de ce premier tronçon. C’est vrai pour le temps total pour rejoindre Lanzarote, même si l’on manque de référence au départ de Douarnenez, ça l’est encore plus sur les distances parcourues en 24 heures. Le plus rapide sur 24 heures a été Frédéric Denis (Nautipark) qui avec 243,5 milles parcourus est loin des 305 milles de Bertrand Delesne sur Les Sables – Les Açores – Les Sables en 2010. De même, en bateau de série, le record de 245 milles de Xavier Macaire, le tout récent Champion de France de Course au Large, tient toujours.

 

Un élastique qui s’est tendu

Sur cette édition, les dernières heures de course ont été déterminantes. Pour preuve, les plus grands écarts relevés entre le leader et son poursuivant immédiat sont datés de la journée du 26 septembre, date d’arrivée des premiers bateaux. C’est bien dans les derniers milles que les deux leaders ont fait la différence, profitant de conditions météo favorables pour distancer un peu plus leurs adversaires.
Plusieurs concurrents ont fini hors temps cette première étape, c’est à dire qu’ils sont arrivés au delà du temps du premier, plus 6 jours. A décharge de tous ces navigateurs, tous ont dû faire escale dans un port. De plus, le vent a molli progressivement par le nord de la zone aggravant la fracture entre la tête de course et le gruppetto, les attardés de cette première manche. Katrina Ham (katrinahamracing.com), dernière classée de cette première étape, a compté quant à elle jusqu’à 417 milles de retard sur le leader. Soit un écart de près de 35% du temps de référence. Conditions météorologiques, différences de préparation et d’objectifs sont quelques uns des paramètres qui expliquent ces écarts conséquents.

 

Inventaire

Au final, 15 concurrents ont dû s’arrêter dans un des ports des côtes espagnoles et portugaises. Pour huit d’entre eux, l’escale s’est traduite ensuite par un abandon. On citera la ténacité d’un Fidel Turienzo (Satanas) qui est arrivé au Portugal avec un mât en trois morceaux, a réparé dans le délai de 72 heures légales pour finir cette première étape. Fidel est d’ailleurs déjà en route pour acheminer un nouveau mât à Lanzarote et prendre le départ de la deuxième étape avec un gréement sécurisé.
Les Espagnols font preuve d’une belle détermination : Nacho Postigo, victime involontaire d’un échouage lors du remorquage de son bateau à Douarnenez se bat pour être présent au départ de la deuxième étape. Il a obtenu du jury de la course le droit de réparer son bateau et de courir cette deuxième manche sans avoir pu participer à la première… Son classement global sur l’épreuve sera calculé par le cumul de son temps de la deuxième étape et de celui (théorique) de la première étape correspondant à la même place. S’il finit 5e de la deuxième étape, il se verra donc affecter le temps du 5e de la première étape. Précision d’importance, son classement ne pourra pas affecter les places des autres concurrents.

 

Le plus malin

A tout seigneur, tout honneur, c’est à un volatile que revient la palme de la course la plus intelligente. Maxime Eveillard, reparti de La Corogne dans le tout petit temps a eu la surprise au cap Finisterre de devenir l’hôte d’un pigeon voyageur. L’oiseau bagué conformément aux règles des colombophiles a été identifié à l’arrivée par son numéro. Il n’a fallu que quelques minutes à l’arrivée pour découvrir que son propriétaire résidait à Santa Cruz de Tenerife. A peine arrivé à Lanzarote, le pigeon s’est soudainement envolé sans demander son reste, sans même un mot de remerciement, direction plein ouest vers son domicile.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…