Le Canada a pris des mesures supplémentaires pour éviter une extinction de cinq espèces aquatiques menacées, comme le béluga du fleuve Saint-Laurent ou l'esturgeon blanc, a indiqué lundi le ministère des Pêches.
Ces mesures portent notamment sur la protection des habitats essentiels à la survie de ces espèces ou à leur rétablissement, a expliqué Hunter Tootoo, ministre canadien des Pêches et des océans. Des zones aquatiques ou certaines parties de rivières bien précises sont nécessaires pour la survie de l'espèce. C'est le cas pour "l'endroit où les femelles mettent bas, où les oeufs éclosent et où les individus s'alimentent et élèvent leurs petits", a précisé le ministère.
Les organisations écologiques avaient vivement combattu ces dernières années des projets d'implantation d'un terminal pétrolier sur les rives du Saint-Laurent de l'opérateur d'oléoducs TransCanada. Ce dernier voulait l'installer à la hauteur de Cacouna, une bourgade située à 200 km au nord-est de Québec, là où une colonie d'une espèce de baleine blanche arctique vient généralement pour sa période de reproduction. C'est cette zone que l'arrêté ministériel a décidé de protéger.
En 2014, le Comité sur la situation des espèces en péril du Canada (Cosepac) avait estimé la population des bélugas à moins d'un millier, soit dix fois moins qu'il y a quelques décennies.
Le ministère des Pêches a aussi décidé de protéger l'habitat de la baleine noire de l'Atlantique nord, du naseux de Nooksack, du chat-fou du nord et de quatre colonies d'esturgeon blanc.
Le naseux de Nooksack est un poisson qui se retrouve dans les rapides de hauts-fonds de "trois ruisseaux tributaires de la rivière Nooksack", en Colombie-Britannique (ouest), a indiqué le ministère.
Le chat-fou du nord, dont la disparition est imminente dans une rivière de l'Ontario (centre), est un tout petit poisson mesurant 13 centimètres à l'âge adulte.