Le Japonais a conclu sa traversée de l’Atlantique Nord en un peu moins de 23 jours, à comparer aux 27 jours d’Éric Tabarly en 1964…
The Transat bakerly se conclut ce mercredi 25 mai après moins de 23 jours de course : le Japonais Hiroshi Kitada est arrivé à New York à 03h 33’ 45’’ (soit 9h 33’ 45’’ heure française) après 22 jours 18 heures 03 minutes et 45 secondes de mer en parcourant 3 933 milles à la moyenne de 7,20 nœuds. Le skipper termine ainsi à 5j 5h 20’ 49’’ du vainqueur dans la catégorie Class40.
Le Japonais, premier marin du pays du soleil levant à participer à la transat anglaise, aura affronté six dépressions depuis son départ de Plymouth ! La performance du skipper de Kiho est d’autant plus remarquable qu’il découvrait son bateau seulement quelques mois avant le coup de canon. Il ne reste donc plus en mer que Loïck Peyron, en route vers La Baule. Le skipper de Pen Duick II affronte des vents contraires d’Est et les 150 milles qu’il lui faut encore parcourir pourraient s’éterniser avec les brises faibles attendues à l’approche de la Bretagne jeudi…
The Transat bakerly rassemblait 25 skippers au départ de Plymouth le 2 mai dernier et les conditions favorables en Manche incitaient toute la flotte à piquer vers le Sud pour profiter des vents portants. Et si les trimarans Ultime arrivaient ensuite à glisser sous l’anticyclone sur une route très Sud, la grande majorité des solitaires devaient se recadrer vers l’orthodromie pour passer au-dessus d’une méchante dépression au large des Açores.
Au final, six marins ont dû abandonner pour avaries importantes (abordage, flotteur arraché, voiles déchirées, voie d’eau) et si le vainqueur Ultime, François Gabart n’aura mis que 8 jours 9 heures pour traverser l’Atlantique Nord, le dernier Class40 du Japonais Hiroshi Kitada aura conclu ce périple de 3 050 milles sur la route directe, en un peu moins de 23 jours…
« Je suis très content. Je ne trouve pas les mots pour exprimer mon état. Je ne comprenais pas au départ pourquoi tout le monde me demandait pourquoi j’avais choisi cette course. J’ai compris ensuite que c’était la course la plus difficile et j’ai commencé par ça ! Je suis très fier d’être allé jusqu’au bout. Ça a été très dur mais je suis content de l’avoir fait. Si je dois résumer ces trois semaines de course, c’est l’image des arts martiaux qui me vient à l’esprit. Il faut de l’endurance mais il faut aussi savoir lutter pour tout affronter. Je veux remercier tout le monde, qu’il s’agisse de l’organisation, de mon équipe ou des concurrents. Ils m’ont permis de faire partie de la famille de la course au large. J’ai encore besoin de temps pour réaliser ce que j’ai fait. Je ne me rends pas encore compte. La journée est magnifique, il y a du soleil, les gratte ciels et New York mais je n’y crois pas encore. »