Jérémie Beyou (Maître CoQ) a remporté, mercredi, la première édition de la New York - Vendée (Les Sables d'Olonne). Cette victoire transatlantique est sa première en IMOCA60 en solitaire. Le Finistérien, qui s'impose devant Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) et Alex Thomson (Hugo Boss), s'affirme comme un très sérieux prétendant à la victoire dans le Vendée Globe, qui s'élancera des Sables d'Olonne le 6 novembre prochain.
La victoire de Jérémie Beyou, ce mercredi 8 juin sur la New York - Vendée, ne doit pas tout, loin de là, à la vague d'avaries qu'a connue la flotte le lendemain du départ. Certes, le demi-tour à Newport des IMOCA60 à foils endommagés (StMichel-Virbac, Banque-Populaire VIII - tout frais vainqueur de The Transat Bakerly - et Safran), mais aussi le demi-tour pour les mêmes raisons de Quéguiner - Leucémie Espoir, et l'arrêt aux Açores de PRB, ont éclairci le champ de jeu. Mais Jérémie Beyou aura maîtrisé les « foilers » de Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) et d'Alex Thomson (Hugo Boss), réputés pour être deux des bateaux au plus fort potentiel de vitesse de la flotte IMOCA60.
« Cette victoire est un grand bonheur parce que c'est une transat en solitaire, en IMOCA60. J'avais déjà gagné en double sur une Transat Jacques Vabre, mais là, j'étais tout seul. En plus, j'arrive en France, ici aux Sables d'Olonne. C'était aussi l'objectif de toute la flotte que de se jauger sur cette Transat : il fallait performer pour se rassurer avant le départ du Vendée Globe. Et c'est juste génial. »
« J'ai senti que ça pouvait me sourire quand j'ai réalisé que je parvenais à tenir Seb (Josse). J'étais dans la cadence des meilleurs, c'était bon signe. J'ai bien senti le bateau, je me sentais bien, je faisais de bonnes trajectoires. J'ai vraiment senti que c'était possible quand on s'est retrouvé à trois, puis j'ai compris que c'était quasiment fait après l'empannage, hier matin, au nord de l'Espagne. Ça a refusé et je suis parti devant. Je savais qu'il y aurait encore des molles, mais tout le monde allait en souffrir. »
« Cette victoire valide plein de choses. La grosse partie visible du travail qu'on a fait en chantier est les foils, mais on a aussi fait beaucoup d'optimisations pour que tout fonctionne et que je me sente à peu près à l'aise. Cette victoire est hyper importante en elle-même, parce que cette New York - Vendée (Les Sables d'Olonne) est une grande course océanique, mais c'est aussi important pour le Vendée Globe : ça va être difficile pour moi de me cacher, maintenant ».